Dans un communiqué rendu public , ce mardi 05 juillet 2022 , le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a dénoncé plusieurs dérives dans le projet de constitution présenté par le président de la République, Kaïs Saïed, et qui devrait être soumis au vote le 25 juillet lors d’un référendum national.
Outre la suppression du caractère de civilité de l’Etat et l’absence de garanties pour la séparation entre les pouvoirs, le SNJT a mis en avant les risques que présente ce texte pour la liberté de la presse.
Le syndicat a salué la constitutionnalisation de la liberté de la presse signalant, toutefois, la présence d’une brèche qui menace ce droit fondamental par des références vagues à la « morale commune » et « la sûreté et santé nationales ».
Évoquant l’annulation du rôle des instances constitutionnelles telles que la Haute autorité de la communication audiovisuelle (Haica), le SNJT a assumé que cela ouvrait la porte au pouvoir exécutif pour s’immiscer directement dans l’octroi et le retrait des licences aux médias. « Ce qui représente une menace aux acquis de la Révolution et à l’indépendance de la presse ».
Le SNJT a fait savoir, dans le même communiqué, son rejet du projet de constitution de Kaïs Saïed assurant qu’il représente « un danger pour la liberté de la presse, les droits et libertés, l’indépendance de la justice et le principe de séparation des pouvoirs ».