Le chef du gouvernement Hichem Mechichi, a accordé, une interview hier dimanche 18 octobre 2020, à la chaîne nationale. Elle a porté essentiellement sur la situation sanitaire ainsi que la situation socio-économique.
La pandémie Covid-19
Le chef du gouvernement est revenu sur la situation épidémique, indiquant que la situation est difficile et assurant que le gouvernement ne restera pas les bras croisés face à la situation et qu’il la surmontera grâce aux efforts de tous les acteurs.
Revenant à la gestion de crise, Hichem Mechichi a indiqué que cette mission revient à la commission scientifique, précisant que le gouvernement ne fait que traduire les recommandations de la commission en une série de mesures adéquates. les gestes barrières , port des masques …
Le chef du gouvernement a abordé la question des aides reçues, assurant que les fonds n’ont pas été dépensés à cause de la bureaucratie et de la lenteur des procédures administratives, notamment l’élaboration des cahiers des charges et les appels d’offres.
Il a ajouté que le système de la santé publique souffre particulièrement d’un manque de ressources humaines, surtout au niveau de certaines spécialités.
Hichem Mechichi a abordé la question de l’exploitation de la situation épidémique par certains professionnels de la santé. Dans ce contexte, il a indiqué que l’Etat a multiplié les opérations de contrôle et d’inspection, assurant que les laboratoires ayant dépassé le tarif fixé par l’Etat ont été pénalisés.
Hichem Mechichi a indiqué que le gouvernement tente de trouver un équilibre entre le respect des protocoles sanitaires et la situation économique.
Situation économique et loi de finances 2021
Abordant la situation économique et le projet de la loi des finances 2021 , le chef du gouvernement, a déclaré que « la situation des finances publiques est très difficile, nous sommes face à une dérive budgétaire. D’ailleurs nous avons révisé le déficit budgétaire de 3% à 14%. C’est un chiffre faramineux »
Mechichi a poursuivi : « nous avons respecté les engagements et les accords déjà conclus. Toutefois, nous n’allons pas nous engager si nous ne pouvons pas tenir nos promesses ».
Hichem Mechichi a également indiqué que la situation financière est exceptionnelle et nécessite des mesures exceptionnelles.
Revenant sur la situation des établissements publics, le chef du gouvernement a considéré que ces établissements nécessitent une réforme de fond.
Economie parallèle
M.Mechichi a indiqué que l’Etat doit œuvrer pour encourager l’intégration du circuit formel. « Nous devons mettre en place les mécanismes favorisant l’intégration du circuit formel. Les contrevenants par la suite seront sanctionnés, mais avant tout, nous devons chercher à faciliter les procédures et parvenir à un contrat gagnant-gagnant entre les différentes parties ».
Crise d’El Kamour
Le chef du gouvernement a abordé les négociations avec la coordination d’El Kamour. « Nous n’avons pas négocié directement avec la coordination, mais l’UGTT et les différentes parties sociales. Je réitère ma position par rapport aux engagements de l’Etat qui doivent être tenus.
Le drame de Sbeitla
A propos du dernier drame de Sbeiltla ; le chef du gouvernement a assuré que l’Etat doit assumer ses responsabilités, soulignant que c’est ce qui justifie le limogeage du gouverneur de Kasserine malgré la colère populaire qui a fait suite à cette décision.
Sa relation avec Kaïs Saïed
Dans un autre contexte, il a abordé sa relation avec le président de la République. « Sur le plan humain, ma relation avec le président de la République est excellente et basée sur le respect mutuel. Sur le plan institutionnel, elle est régie par les dispositions de la constitution qui fixe les prérogatives de chaque partie.
Hichem Mechichi a assuré qu’il est issu de l’administration publique et qu’il n’appartient à aucun parti politique.
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