L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé un appel de fonds de 15 millions de dollars (12,7 millions d’euros) pour répondre aux besoins sanitaires d’urgence du Liban après l’explosion massive qui a dévasté, mardi 4 aout, le port de Beyrouth et une partie de la capitale libanaise.
La catastrophe, qui a fait au moins 154 morts et 5 000 blessés, a détruit 17 conteneurs de matériel médical fourni par l’OMS, a déclaré dans un communiqué publié jeudi soir le bureau régional de l’agence pour le Moyen-Orient.
De nombreux établissements de santé, dont cinq hôpitaux de la zone touchée par l’explosion, ont été endommagés et certains sont désormais hors service, a ajouté l’agence.
Pas moins de 300 000 personnes ont été déplacées et doivent être nourries et logées, ce qui risque notamment d’accélérer la propagation du coronavirus et d’autres maladies, a dit Iman Shankiti, représentante de l’OMS au Liban.
L’organisation des Nations unies a ajouté vendredi qu’elle évaluerait, en collaboration avec l’Université américaine de Beyrouth, l’impact environnemental des fumées engendrées par l’explosion de milliers de tonnes de nitrate d’ammonium.
Les institutions européennes participeront à une conférence des donateurs organisée dans les jours à venir par la France pour mobiliser une aide humanitaire d’urgence pour la population de Beyrouth après les deux explosions qui ont ravagé la ville, a annoncé vendredi la Commission européenne.
La date sera annoncée par l’Elysée, a précisé la Commission après un entretien avec la présidence française.
La Commission européenne sera représentée par le commissaire chargé de l’aide humanitaire Janez Lenarcic. Nous comprenons que cette conférence organisée par vidéo vise à collecter des fonds pour une aide humanitaire d’urgence, a déclaré le porte-parole de l’exécutif bruxellois Eric Mamer.
Le président du Conseil européen Charles Michel représentera les États membres, a-t-il précisé. M. Michel se rendra samedi à Beyrouth.
Nous travaillons sur une estimation des besoins humanitaires et nous avons besoin du maximum d’informations possibles, a ajouté Eric Mamer.
Nous sommes dans une phase d’urgence. Il ne s’agit pas d’une conférence pour la reconstruction. Elle interviendra dans une phase ultérieure, a-t-il insisté.
La Commission européenne a coordonné l’envoi de 300 sauveteurs spécialisés à Beyrouth et a débloqué 33 millions d’euros pour les premiers besoins d’urgence, notamment de l’aide médicale.