La Belgique va autoriser à nouveau les voyages vers des zones européennes classées rouges en raison d’une forte circulation du coronavirus, et se conformer à un système européen en cours d’élaboration, ont annoncé ce mardi 22 septembre les Affaires étrangères.
Le chef de la diplomatie belge Philippe Goffin a expliqué dans un communiqué
« Nous étions jusqu’ici le seul pays européen à interdire et non à déconseiller les voyages en zones rouges ».
Il précise qu’à partir du vendredi 25 septembre, les interdictions en vigueur pour ces zones seront remplacées par des avis déconseillant strictement les voyages. M. Goffin,a souligné l’objectif, est d’avoir dans ce domaine une plus grande coordination européenne.
Au niveau européen, sous l’impulsion notamment de la Belgique, des travaux sont menés depuis plusieurs semaines en vue d’élaborer un système coordonné d’avis de voyages, affirme le ministre.
La Belgique, avec plus de 100 000 cas et près de 10 000 morts, est un des pays européens les plus touchés par le coronavirus, en raison notamment de la forte densité de population.
Depuis la fin du confinement en juin, le pays a appliqué, parallèlement à la réouverture des frontières en Europe, un système de trois couleurs (vert, orange, rouge) destiné à prévenir ses voyageurs des restrictions auxquelles ils s’exposaient à leur retour au pays.
Au fur et à mesure de l’été, un grand nombre de régions, notamment en France, en Espagne ou au Portugal, se sont retrouvées classées rouges, signifiant que les déplacements touristiques n’y étaient pas autorisés en raison d’un risque élevé de contamination.
Cela a suscité de l’incompréhension car d’autres pays européens imposant des restrictions, l’Allemagne par exemple, n’avaient pas forcément les mêmes jugements sur les mêmes zones.
À ce jour tel est le message officiel des autorités belges sur les zones rouges –comme Paris, Barcelone, Madrid, Vienne ou encore Prague– : La Belgique interdit formellement les voyages touristiques ou non-essentiels dans ces zones. Les voyageurs qui malgré cette interdiction reviendraient de ces zones seront pris en charge comme des contacts à haut risque et donc soumis à l’obligation de passer un dépistage et d’effectuer une quarantaine de 14 jours.