L’avionneur compte supprimer 5 000 emplois en France. Ce jeudi 2 juillet, la direction a dévoilé son plan site par site : à Nantes 484 postes seront supprimés, 386 à Saint-Nazaire et 201 à Stelia Saint-Nazaire, soit un tota
Des milliers d’airbusiens ont quitté leur poste de travail et se sont rassemblés dans les différentes usines, ce jeudi matin 2 juillet,. La direction a annoncé un plan social historique : 15 000 emplois supprimés, 5 000 en France.
Selon plusieurs syndicats, à Nantes, 484 postes seront supprimés, 386 à Saint-Nazaire et 201 à Stelia Saint-Nazaire, une filiale 100 % airbus. La répartition des suppressions de postes par métiers sera connu plus tard.
L’assemblée générale qui annonçait cette mesure aux salariés à Nantes s’est terminée vers 11 h 45.
Le président exécutif d’Airbus. A annoncé « Nous vivons la crise la plus grave depuis la création de l’aviation,Nous sommes face à un recul d’activité de 40 %. »
« Ces suppressions de postes sont énormes », réagit Jean-François Knepper, délégué FO pour la division commerciale d’Airbus, juste avant de prendre la parole devant les salariés de Toulouse. « Ce n’est pas acceptable. C’est un plan structurel pour répondre à une crise conjoncturelle. »
Les négociations doivent commencer le 6 juillet
Sur le site d’Airbus Nantes, où la moyenne d’âge des salariés est de 42 ans, Xavier Dahéron, responsable CFE CGC réagit après les annonces de ce matin : « Ce chiffre est extrêmement élevé pour le site nantais (484 postes, N.D.L.R.). Ce plan social est passif et brutal puisque toutes les mesures doivent être réalisées d’ici l’été 2021. »
« C’est un signal désastreux pour la jeunesse qui risque de se détourner des métiers de l’aéronautique, précise Miguel Salles, coordinateur CGT. Laurence Danet, secrétaire de la section CGT d’Airbus à Nantes complète : « Nous risquons de perdre tout le savoir-faire quand l’activité va redémarrer. Les baisses de cadences sont temporaires. »
Pour rappel, le carnet commande d’Airbus est de 7600 avions à construire.
Airbus annonce la suppression de 1 071 postes en Loire-Atlantique. 484 postes seront supprimés sur le site de Nantes .
« La situation est grave pour l’avenir de notre site, estime Christophe Thomas, élu CFTC Airbus à Saint-Nazaire (second syndicat du site). À nous, organisations syndicales, d’œuvrer pour diminuer le chiffre annoncé et aller avec zéro licenciement secs. » Les négociations doivent commencer lundi 6 juillet. L’usine de Saint-Nazaire à Gron emploie 3 300 personnes, dont 1 900 cols-bleus, 900 techniciens et 500 cadres et ingénieurs. La moyenne d’âge est de 42 ans.
Pour la CFDT Stelia, à Saint-Nazaire, « les chiffres annoncés doivent rester entre parenthèses car ils nous semblent excessivement élevés, commente Jérémy Guillet. Cela voudrait dire, qu’avec 201 postes supprimés, Saint-Nazaire absorbe un tiers des 614 suppressions alors que nous sommes un des sites où il est le plus facile de maintenir de l’emploi. » L’élu du personnel préfère attendre le comité social d’établissement prévu vendredi matin pour donner crédit à cette annonce.
« C’est de la casse industrielle, déplore Karl Mahé pour la CGT Stelia, Saint-Nazaire (960 emplois). Ils mettent la peur dans la tête des gens pour faire reculer les mesures sociales. Le groupe n’a qu’une vision financière et ce sont les salariés qui vont payer. »