Tous les regards étaient tournés autour de la visite du Président de la République Kais Saied à Tripoli, une première historique pour le président tunisien depuis sa montée au pouvoir et la prise du trône au palais de Carthage.
Le moment choisi reste à mon avis sujet à discussion. Si la visite est reportée pendant une période jusqu’à ce que le nouveau gouvernement libyen prend en charge ses présidents et ses dossiers, mais si le but de la visite est de féliciter le gouvernement et de soutenir le chemin de transition démocratique en Libye, alors c’est un pas.
Forme et contenu :
* L’absence de ministres de l’économie et du commerce, d’acteurs économiques et d’influenceurs dans le partenariat économique tuniso-libyen est une faiblesse à laquelle il aurait fallu remédier.
* Le discours sur « surmonter les différences entre la Tunisie et la Libye » est étrange, étant donné qu’il n’y a pas de différences, même si ces désaccords sont constatés, ils ne devraient pas être discutés par la plus haute hiérarchie au pouvoir et en public, une faiblesse politique, communicationnelle et diplomatique fatale
* Le dossier des deux collègues, Sofiène et Nadhir, a été présenté par le Président de la République lors d’une réunion officielle et d’une conférence de presse en Libye notamment, une bonne étape.
* La marginalisation du gouvernement et du Premier ministre dans cette voie est inacceptable et ne devrait pas l’être parce que les institutions de l’État sont censées être unies et avec une parole patriotique, que ce soit en Tunisie ou à l’étranger, et non aux humeurs et aux sentiments personnels, sans les ministères concernés et les comités techniques mixtes, et c’est sous la référence du gouvernement
* Le discours du président est acceptable dans la forme et le contenu malgré l’insistance de Saïd à parler en arabe mécanique comme s’il était président de la péninsule arabique et non des Tunisiens.
* Le dicton dit: «J’espère que l’avenir est passé» est plus étrange et incompréhensible pour le public que les Tunisiens et les Libyens. Seuls les spécialistes de la langue arabe comprennent ou ont étudié la «contradiction», ses connotations et ses contextes, et tout le monde ne l’est pas libre d’ouvrir des dictionnaires pour l’interprétation et l’analyse.
* Le discours des présidents et des personnalités officielles en général doit être clair, précis et bref sans jeux de mots, métaphores, aveuglement, métaphore, ou caché ou implicite, entre les lignes, ni extrapolation et falsification des mots et de leur signification, et c’est ce que le président manque
* Les traits du visage du président : Ilya Abou Madi a dit : » le ciel est sombre … J’ai dit sourire, assez froncer les sourcils dans le ciel. »
Monsieur le président Souriez, s’il vous plaît, nous sommes suffisamment déçus.