La star arabe, Marcel Khalifa, son fils Rami Khalifa et le talentueux percussionniste Aymeric Westrich ont amplement conquis le public de la 54ème édition du festival de Hammamet, présent en masse lors de la soirée du 19 juillet 2018 dans l’enceinte du théâtre plein-air d’Hammamet.
Le charme opère dès les premières notes de Marcel Khalifa, muni de son Aoud, des percussions de Westrich et de son fils prodige Rami au piano. Une fusion musicale de qualité s’apprêtait à s’abattre sur les spectateurs durant presque 2h.
A chaque fois, Marcel ensorcelle un public féru de musique arabe grâce à sa sensibilité débordante, transmise à travers ses notes alimentant une interaction avec ses admirateurs qui n’a rien à envier une communion divine. Il évoque avec une subtilité inégalée les tourments des peuples arabes, leurs blessures et désarrois. Emotion garantie !
Lors de cette soirée, le trio présent sur scène n’a pas dérogé à la règle et est allé jusqu’à rendre hommage à certains poètes, à la Tunisie, aux martyrs divulguant toujours à travers leur art les nombreux démons qui hantent les peuples arabes de nos jours. Fidèle à lui-même et toujours aussi déterminé à satisfaire son public tunisien particulièrement vénéré, il revisite 4 décennies de son répertoire musical garni, ponctuant ses airs par des messages porteurs d’espoirs, des notes d’humour et des hommages à n’en plus finir.
Il a fait vibrer la foule via « Monntassaba el Kaamet Yaamchi», et a rendu hommage à son ami Adam Fethi, doublé de paroles dédiées à une Tunisie éclatante sans oublier, « Ahannou ila Khobzi Ommi », éloge divin à la mère, et un hymne déroutant rendu aux réfugiés, partout dans le monde intitulé en arabe « Passeport ». D’autres chansons dont une dédiée au peuple palestinien a fait l’effet d’un baume pour les oreilles. D’autres morceaux comme « Sarkha (cri) » ou « Requiem » n’ont pas laissé de marbre. Marcel s’est même essayé au tunisien et c’était tout aussi agréable à écouter.