Lors d’une entrevue en fin de semaine avec le chef du gouvernement, le président de la république, Kaïs Saïed, a appelé à la nécessité d’accélérer l’opération de sauvetage des entreprises publiques.
Saïed a pris connaissance du programme mis en place, récemment, pour sauver la société tunisienne du Sucre, créée en 1961.
Cette entreprise est parmi celles dont la Tunisie est fière ; il était envisagé, à peu près dix ans après sa création, d’atteindre une capacité de production de 700 mille tonnes/ an, mais ses équipements sont tombés en désuétude et sont devenus hors service, a-t-il déploré.
L’entreprise était concernée par ce qui a été, communément appelé, le programme de mise à niveau, mais n’a été, ni mise à niveau, ni s’est développée, a-t-il dit, fustigeant que les portes aient été ouvertes devant les lobbies et les réseaux de corruption.
Saïed a appelé à mettre un programme de sauvetage, dans les meilleurs délais, de nombre d’autres entreprises, à l’instar de la société el-Fouledh et la société nationale de Cellulose et de papier Alfa.
La rencontre a longuement porté sur le secteur du transport urbain, la corruption l’ayant miné depuis des décennies, et la souffrance quotidienne des citoyens qui en a découlé dans l’ensemble de régions du pays.
Le président a appelé à réparer ce qui peut l’être et à faire assumer la totale responsabilité à ceux qui sont à l’origine de cette situation catastrophique, signalant que la politique de renoncement au service public suivie depuis des décennies devrait s’arrêter. Il a appelé à demander des comptes à ceux ayant saccagé ce service public.
L’ordre du jour du prochain conseil des ministres a été, par ailleurs, évoqué.
Saïed a, par ailleurs, appelé à accélérer l’élaboration du texte portant création de l’office du développement du Sud et du Sahara, dont il ordonné la création, à l’occasion de sa visite dans la région de Nouil (délégation de Douze), les tous derniers jours.