La Fédération internationale des journalistes (FIJ) a adressé, ce jeudi 19 novembre 2020, une lettre au chef du gouvernement, Hichem Mechichi. Elle se dit préoccupée par le non-respect du jugement en référé, prononcé, le 9 novembre courant, par le Tribunal administratif, en faveur du syndicat des journalistes à propos de la publication dans le JORT de la convention-cadre des journalistes.
La fédération estime que cette situation pourrait compromettre la confiance entre le gouvernement- chargé de veiller à l’application de loi- et les journalistes et la structure syndicale. « Il s’agit d’un pas surprenant et décevant de la part du gouvernement pour les journalistes. Il va donner une image négative sur la transition démocratique en Tunisie », a déploré la FIJ.
« La convention-cadre des journalistes conclue, le 9 janvier 2019, entre le gouvernement et les représentants des médias en Tunisie, est une première dans le monde arabe. Grâce à cette convention, la Tunisie a été choisie pour abriter les travaux du 30ème congrès de la FIJ, pour la première fois dans la région MENA ».
Dans ce sens, la Fédération des journalistes a appelé le chef du gouvernement à utiliser ses prérogatives pour régulariser cette situation, estimant qu’il faudra préserver les acquis en matière de liberté d’expression et de transition démocratique, lit-on dans la lettre.