La société américaine Facebook, fondée par Mark Zuckerberg, a annoncé le gel de son projet d’investissement pour le développement de la connectivité Internet en Ouganda. Cette décision découle de l’introduction par le gouvernement de la taxe sur les réseaux sociaux, entrée en vigueur le 1er juillet 2018.
L’investissement dans l’amélioration de la connectivité Internet évoqué par Facebook en Ouganda se chiffre à 170 millions de dollars US. Il est le fruit d’un accord de coopération avec l’opérateur de téléphonie mobile Airtel et la société Bandwidth & Cloud Services portant sur le déploiement de 770 kilomètres de fibres dans le Nord-Ouest de l’Ouganda.
D’après le Journal The East African, Kojo Boakye, le responsable des politiques publiques africaines chez Facebook, a déjà informé la Commission ougandaise des communications (UCC) de la décision de l’entreprise d’investir ailleurs parce que le modèle sur lequel était basé le plan d’investissement en Ouganda sera affecté par la taxe.
En Ouganda, Facebook estimait que le faible volume d’utilisateurs de son réseau (2,2 millions pour 13 millions d’Internautes en 2015), découlait en grande partie de la mauvaise qualité de la connectivité.
En investissant alors sur la qualité du débit Internet par la fibre optique, la société américaine préparait le terrain à la croissance du nombre d’utilisateurs de son réseau social via l’augmentation du volume de consommateurs d’Internet.
Mais avec la taxe décidée par le gouvernement, Facebook s’estime perdant parce qu’il dépense en amont pour améliorer la connectivité du pays alors que l’utilisation au quotidien de son service est freinée en aval.
Avec Agence Ecofin