Un nouveau naufrage meurtrier a eu lieu jeudi au large des côtes libyennes. Depuis le début de l’année, au moins 900 personnes se sont noyées en Méditerranée en essayant d’atteindre les côtes européennes, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Un naufrage au large des côtes libyennes a fait au moins 74 morts, a annoncé l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) dans un communiqué publié, le jeudi 12 novembre.
« Des membres de l’OIM ont rapporté un terrible naufrage qui a fait au moins 74 morts aujourd’hui [jeudi, NDLR], au large de Khoms sur la côte libyenne », fait savoir l’agence onusienne. Précisant que 47 survivants ont toutefois été ramenés à terre par les garde-côtes libyens et des pêcheurs.
L’OIM indique également que seulement 31 corps ont pu être actuellement repêchés et « les recherches pour les autres victimes se poursuivent ».
Malgré les accords de contrôles frontaliers conclus entre l’Union européenne (UE) et certains pays côtiers, tels que la Libye et le Maroc, la Méditerranée centrale reste la route la plus active pour l’immigration clandestine vers l’Europe.
Selon l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex), le nombre total de passagers illégaux sur cette route a plus que doublé pour dépasser les 24 400, au cours des trois premiers trimestres de 2020.
Depuis le début de l’année, au moins 900 personnes se sont noyées en Méditerranée en essayant d’atteindre les côtes européennes, affirme l’OIM. Tout en indiquant que l’ONG Open Arms, le seul navire à opérer actuellement en Méditerranée centrale, a sauvé 200 personnes au cours de trois opérations.
Par contre plus de 11 000 candidats à l’immigration ont été renvoyés en Libye, « au risque de les exposer à des violations des droits de l’homme, à la détention, aux abus, au trafic [humain] et à l’exploitation », dénonce l’OIM.