Il est l’un des maîtres du théâtre tunisien. Aly Ben Ayed, une vraie légende que le chercheur et l’écrivain Mohamed El May a choisi de la présenter et de la raconter au grand public des Journées théâtrales de Carthage (JTC) à travers une exposition et un livre, publié à cette occasion.
Occupant le cœur de la Cité de la culture, visible jusqu’au 30 novembre, « Mémoire de la pellicule » a réussi à interpeler les visiteurs de la Cité de la culture et à susciter leur curiosité grâce à sa richesse. L’exposition a été également une occasion pour présenter aux professionnels étrangers, qui participent aux JTC, cette figure emblématique du théâtre tunisien, cet avant-gardiste qui a bien marqué les annales du 4ème art.
L’exposition offre à voir ainsi des fragments d’un parcours hors-normes d’un artiste d’excdption. Une importante sélection de photographies et de documents meuble bien cette exposition- hommage à cet artiste aux multiples talents, à ce Aly Ben Ayed dont le nom continue à bien résonner dans la scène artistique tunisienne.
Le visiteur pourra ainsi découvrir une collection de photographies rares retraçant non seulement le parcours de l’acteur et metteur en scène feu Aly Ben Ayed qui nous quiités très tôt, à l’âge de 41 ans (1930- 1972) mais aussi la vie de cette figure emblématique de l’histoire du théâtre tunisien. Des photos du mariage de Ben Ayed, d’autres avec des personnalités culturelles et politiques de l’époque telles que Zoubeïr Turki, le leader Bourguiba ou encore de différentes représentations théâtrales apportent des éclairages sur l’homme et l’artiste.
Au total : une centaine de photos et documents inédits tels que quelques textes et remarques sur des pièces en préparation, collectés avec passion et patience, meuble bien cette exposition qui a bien complétée par un livre comportant une étude historique mettant l’accent sur la contribution de Aly Ben Ayed au développement de la pratique théâtrale et l’enrichissement de la scène et répertoriant toutes ses créations théâtrales . « Cette exposition est le fruit de plusieurs années de recherche, de collecte et de documentation sur cet artiste emblématique qui à mon sens mérite plus de connaissance. La publication d’un livre éponyme, comportant le contenu de cette exposition émane de mon souci de laisser une trace. L’expo est éphémère, seul le livre reste. Je l’ai voulu un témoignage et une incitation aux chercheurs afin de se pencher sur la mémoire de cet artiste », nous a confié Mohamed El May.