Le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, a tenu , ce mardi 3 novembre 2020, une conférence de presse. Il est revenu sur la situation générale du pays et surtout la crise économique aiguë dans l’ histoire moderne de la Tunisie.
Mechichi a que la gravité de la situation socio-économique était le résultat d’un cumul de plusieurs années conjugué à l’échec de la mise en place d’une stratégie de développement capable de sortir le pays de l’ornière et offrir un futur meilleur aux Tunisiens.
Concernant la loi de Finances, Hichem Mechichi a assuré que le gouvernement avait présenté les chiffres en toute transparence dévoilant ainsi la profondeur de la crise et donnant lieu à un débat fructueux.
Hichem Mechichi a ajouté que le gouvernement envisageait d’engager de nouvelles concertations avec la Banque centrale de Tunisie (BCT).
Mechichi a indiqué que la BCT ne serait pas en mesure de couvrir le déficit budgétaire de l’Etat.
Le chef du gouvernement a appelé à se pencher sur le projet de la loi de Finances 2021 et les réformes à engager.
Il a affirmé que le gouvernement ne tolérerait plus la suspension de production dans certains secteurs, notamment pétrolier, le blocage des routes sous quelque motif que ce soit.
Hichem Mechichi a souligné, également, que la Tunisie avait toujours pu honorer ses engagements financiers affirmant que les efforts déployés – au niveau des projets de loi de Finances – visent, justement, à préserver ses obligations.
Interrogé sur l’impact de la crise Covid-19, il a indiqué que le manque en recettes financières avait atteint les sept milliards de dinars sans parler de deux milliards dépensés durant la crise.
Il a nié que l’Etat soit en faillite notant qu’évoquer cela était irresponsable. « Nous avons trouvé des solutions innovantes pour remédier à la situation à travers, notamment, l’intervention de la Banque centrale sur les bons de trésor ».
Le chef du gouvernement a assuré que l’Etat avait largement avancé dans les négociations avec les parties sociales soulignant, toutefois, que l’arrêt de production ne pourrait perdurer. « Nous passerons à l’application de la loi et nous imposerons l’autorité de l’Etat », a-t-il lancé.
Par ailleurs, il a fait savoir qu’il avait signé un arrêté afin de pallier les blocages bureaucratiques au niveau des achats nécessaire à la lutte contre la pandémie Covid-19. Une commission dédiée sera ainsi à présent chargée de cette mission.
Interpellé sur l’attaque au couteau à Nice, Hichem Mechichi a réitéré ses condoléances au peuple français indiquant que la Tunisie avait des accords avec la France réglementant l’immigration et le rapatriement des ressortissants tunisiens. « Certes l’assaillant est Tunisien, mais notre partenaire français est tout à fait conscient du fait que le terrorisme n’a rien à voir avec la nationalité, la religion ou la patrie ».
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