De nouvelles conséquences de la guerre en Ukraine. Le prix du baril de pétrole de West Texas Intermediate (WTI), baril de référence sur le marché américain, a dépassé hier mercredi 2 mars les 110 dollars, un record depuis 2013, poussé par le conflit qui continue d’alimenter les craintes quant à l’approvisionnement de cette matière première cruciale. Plus précisément, vers 8h30 heure , le WTI a atteint 110,18 dollars. Et ce quelques heures après que le Brent, le baril de référence en Europe, est monté jusqu’à 111,78 dollars.
En Tunisie , à la date du 2 mars 2022, il y a un écart entre le prix réel du baril de pétrole et celui prévu par le gouvernement Bouden dans le cadre de la loi de Finances de l’année 2022. Les cours du pétrole Brent et du baril WTI ont respectivement atteint 110.08 dollars et 109.38 dollars.
Les autorités tunisiennes avaient estimé le cours du Brent à 75 dollars, tout en incluant un mécanisme d’autorégulation des tarifs du carburant. Le gouvernement fait face à un véritable dilemme financier puisque le prix du baril de pétrole n’était pas passé en dessous des 80 dollars depuis le début de l’année 2022.
Selon les statistiques de 2020, les Tunisiens consomment près de 84.000 barils de pétrole par jour. Le gouvernement devra trouver une solution pour combler un manque d’au moins vingt dollars par baril soit 1.680.000 dollars par jour, soit plus de 50 millions de dollars par mois et plus de 600 millions de dollars par an.
Ce chiffre ne reflète qu’une partie du problème. La hausse des prix du pétrole a, déjà, poussé le gouvernement tunisien à augmenter les prix du carburant à deux reprises. La flambée du prix du pétrole impactera fortement les pays importateurs de ce produit tels que la Tunisie. Le gouvernement devra réviser à la hausse le budget alloué à l’acquisition des hydrocarbures ainsi qu’à la compensation.