Le célèbre chanteur égyptien, Hamza Namira, s’est produit sur la scène de Carthage lors de la soirée du samedi 27 juillet 2024, dans le cadre de la 58è édition du Festival international de Carthage. Cette soirée était placée sous le thème « Rêves avec moi ».
Namira est considéré comme l’un des chanteurs les plus populaires de sa génération, en particulier auprès des jeunes. En tant qu’auteur, compositeur, interprète et chanteur, il a su se faire un nom depuis la révolution égyptienne. Grâce à son ton léger et sarcastique, il aborde les problèmes de son époque à travers des paroles aux mélodies dansantes et modernes.
L’œuvre de Hamza se caractérise principalement par un thème sociopolitique récurrent, mettant de côté les chansons d’amour pour se concentrer sur des sujets d’intérêt humaniste général tels que l’espoir, l’aliénation, le changement générationnel et l’oppression. Il accorde également une attention particulière à la renaissance du patrimoine culturel. Surnommé la « Voix de la Révolution », les oeuvres de Hamza ont gagné en importance lors de la révolution du 25 janvier, à laquelle il a activement participé, devenant ainsi une figure emblématique de cet événement.
Hamza Namira a, à son actif, 4 albums déjà réalisés. Il a présenté de nombreuses émissions de télé musicales dont une qui s’appelle « Remix ». Sa chanson « Dari ya Albi » a dépassé le cap de 400 millions de vues sur Youtube.
Pendant près de deux heures, l’artiste égyptien a offert au public venu en masse des instants de partage musical riche en diversité.
Hamza Namira a offert un magnifique mélange de chansons puisant dans le folklore égyptien et imprégnées de l’âme du rock, de la pop et du jazz. Il a interprété « Rayee » de Mahmoud Farouk, titre de son album, qui a atteint plus de 10 millions de vues sur sa chaîne YouTube. De plus, Namira a chanté d’autres titres de cet album tels que « Riyeh el hayet », « ena ettaieb », « aalem kaddeba », ainsi que des chansons de son album « mawloud sanat 80 », sans oublier ses premiers succès de 2011 comme « Insan ».
L’artiste a répondu favorablement à la demande de son public en interprétant ses chansons populaires telles que : « Dary ya albi », et « fadhi chawaya », des chansons chantées en chœur avec Namira ce qui le poussa à les répéter avec un arrangement différent.
De plus, il a exprimé son engagement en faveur des causes justes en faisant un clin d’œil à la Palestine à travers des chansons du folklore palestinien, notamment « Haddi, ya bahr haddi » de Mohamed Saleh, alias « Abou Arab », et « ya dharif ettoul » chantée avec le drapeau palestinien hissé haut par le public et Hamza Namira au théâtre romain de Carthage.
La star égyptienne a interprété « Aho da Eli Sar », une chanson écrite par Badia Kairi, l’un des héritages de Sayed Darwich de la musique égyptienne révolutionnaire.
Lors de sa première rencontre avec le public tunisien sur la scène de Carthage, Hamza Namira a interprété « Irdha alina ya lommima » de Salah Farzait, ainsi que « Sirri fi bali tkhabba » de feu Lotfi Jourmana. Le passage du mezoued au malouf s’est fait avec « ya nass jratli Ghareib » avant de créer la surprise en invitant sur scène le rappeur « Armasta », pour interpréter en duo la chanson « Qmar el-Ghorba », qu’ils ont présenté en 2018.
Hamza Namra a terminé son spectacle avec la chanson « ya Baladi » et il a quitté la scène de Carthage sous les applaudissements du public.
Après une soirée mémorable, Namira a décidé de ne pas faire de déclaration aux médias tunisiens et a annulé la conférence de presse prévue après son spectacle, reproduisant ainsi son comportement lors de sa participation au festival international de Hammamet en 2022.
Un Aperçu de la soirée