En raison des difficultés financières de l’entreprise, la société de transport public urbain à Tunis (TRANSTU) envisage d’annuler la gratuité de transport dont bénéficiaient jusqu’à présent les douaniers, sécuritaires et militaires.
A ce sujet Salah Belaid, directeur général de TRANSTU, a affirmé que la société est confrontée à de grandes difficultés, assurant que c’est un “établissement public en train de mourir”.
Lors de son intervention ce lundi 22 octobre 2018 sur radio Jawhara Fm, Belaid a expliqué que “Les dettes de la société s’élèvent à 800 millions de dinars, et elle a recourt actuellement à des emprunts auprès de banques pour payer les salaires de ses agents”,
Il a souligné qu’environ 700 agents devraient être licenciés et quitter l’entreprise, car elle n’en a pas besoin.
Le deuxième axe du plan de réforme de l’entreprise consiste à supprimer la gratuité du transport aux agents de la sécurité nationale et de l’armée.
Belaid a déclaré que la loi ne prévoit pas de “transport gratuit” et que chaque ministère, en particulier ceux de l’Intérieur et de la Défense, doivent couvrir les frais de transport de leurs agents, qui ne sont pas à la charge du ministère des Transports. Il a révélé que la gratuité du transport du personnel de sécurité et militaire et des agents de la douane coûtait annuellement à la société 20 millions de dinars.
Il a également souligné que l’État versait annuellement à la société 130 millions de dinars de compensation pour le transport des étudiants et des élèves, qui ne paient que 10% du tarif, alors qu’aucun dédommagement n’est versé pour les agents de sécurité et les militaires.