Lors d’une cérémonie de signature de neuf contrats dans le cadre du programme TEEP, qui s’est tenue au siège du ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, ce jeudi 28 novembre 2024, M. Wael Chouchane, secrétaire d’état chargé de la transition énergétique a annoncé que nous sommes actuellement dans la deuxième phase du programme TEEP relatif à la transition énergétique au sein des établissements publics.
Ce programme représente une avancée significative pour l’État tunisien, visant à atteindre les objectifs fixés, notamment 45 % d’énergies renouvelables d’ici 2030 et une réduction de la demande énergétique de 30 %. Il envoie un message fort sur le rôle du secteur public en tant que moteur de ces ambitions.
Le coût total de ce programme s’élève à 200 000 dinars et concerne 350 établissements publics, avec une capacité globale de 35 mégawatts. Ce programme se divise en deux composantes : la première consiste en l’installation de panneaux photovoltaïques pour la consommation individuelle dans 350 établissements répartis sur 24 gouvernorats. Avec une capacité de 35 mégawatts, ce chiffre dépasse les objectifs initiaux fixés à 25 à 30 mégawatts.
Le programme se déroule en trois phases :
– La première phase pilote inclut 55 établissements publics en exploitation, avec une capacité de 1 mégawatt.
– La deuxième phase, actuellement en cours, concerne 150 établissements publics avec une capacité de 14 mégawatts.
– La troisième et dernière phase prévoit 20 mégawatts pour 150 établissements publics.
La deuxième composante vise à améliorer l’efficacité énergétique au sein des établissements publics, touchant 120 d’entre eux dans 20 gouvernorats. Cela inclut plusieurs initiatives, telles que le remplacement des lampes par des LED, l’installation de programmes de maîtrise de l’énergie et le remplacement des climatiseurs par des modèles de catégorie 1.
Pour sa part Monsieur Fathi Hanchi, directeur générale de l’agence nationale pour la maitrise de l’énergie a souligné que ce projet revêt un caractère national, l’AMNE étant en train de réaliser ses différentes étapes.
Concernant les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, le coût s’élève à 200 mille dinars.
Nous sommes actuellement dans la phase finale de ce projet. L’ANME a établi des contrats de partenariat et a dépassé l’objectif initial de 120 %, en prévoyant de couvrir plus de 40 % des établissements publics. Alors que 250 établissements étaient initialement prévus, nous en avons atteint 350. L’objectif fixé était de 30 mégawatts au sein des établissements publics ; ce qui a été signé aujourd’hui représente plus de la moitié, soit 16 % à cette dernière phase du projet. Les travaux ont débuté et devraient être achevés d’ici fin juin 2025.
Il a également rappelé que ces 30 mégawatts permettront de réduire la dépendance au gaz naturel et de gagner 15 millions de dinars, un montant significatif pour la Tunisie en ce moment.
Ce projet contribuera à diminuer les émissions de gaz carbonique, une nécessité devenue incontournable pour se positionner parmi les acteurs compétitifs sur le marché mondial. De plus, ce projet favorisera le développement de l’expérience au sein des établissements publics, en prenant en compte les difficultés rencontrées afin de faciliter sa généralisation dans d’autres structures publiques.
Actuellement, environ 17 ministères sont impliqués dans ce projet, qui concerne 16 mégawatts, ainsi que plus de 110 installations et stations de production d’énergie renouvelable. La priorité est donnée au ministère de la santé, avec plus de 8 mégawatts destinés aux hôpitaux régionaux et universitaires.
Les contrats sont signés avec des entreprises nationales, qui disposent de capacités tunisiennes. Plus de 750 sociétés sont engagées dans ce domaine, toutes avec des capacités entièrement tunisiennes, ce qui constitue une source de fierté.
Ce projet, financé par le Kreditanstalt für Wiederaufbau (KfW – établissement de crédit pour la reconstruction), représente 34 millions d’euros pour les énergies renouvelables et 15 millions d’euros pour l’efficacité énergétique.
L’objectif initial a été atteint avec un coût inférieur de 25 %, et le reste du budget sera alloué à d’autres projets, a-t-il conclu.
.