Dans une étude de juin 2020, Arab Financial Consultants révèle que le secteur bancaire tunisien subira une perte de 211 millions $, en raison du décalage sur trois mois, des échéances de crédits. Le rapport se base sur les montants accordés par les banques aux particuliers en 2019.
Le report par les banques tunisiennes des échéances de crédits aux particuliers sur une période de trois mois (d’avril à juin 2020) entraînera une perte d’intérêt pour l’ensemble du secteur bancaire tunisien de l’ordre de 595,3 millions de dinars tunisiens (211 millions $), prévient l’intermédiaire en bourse Arab Financial Consultants, dans une étude publiée le 2 juin 2020.
Cette mesure portant sur le décalage des échéances de crédits avait été prise par la Banque centrale tunisienne en avril 2020 dans le but d’atténuer les répercussions économiques de la covid-19 sur les particuliers tunisiens.
Les 211 millions $ de manque à gagner ont été calculés sur la base d’une estimation des crédits accordés par les banques aux particuliers en 2019, (crédit à l’habitat, crédit aménagement, crédit véhicule, crédit à la consommation hors découverts, crédits aux particuliers hors découverts, découverts).
En collectant les données sur l’encours des crédits 2019 des banques tunisiennes cotées en bourse, Arab Financial Consultants donne des indications sur les établissements bancaires qui seront les plus affectés. Ainsi, la Banque internationale arabe de Tunisie (BIAT) dont les encours de crédits aux particuliers ont atteint 10,3 milliards de dinars en 2019, représentant 28 % du total de ses engagements, pourrait subir un manque à gagner de 75 millions de dinars sur son produit net bancaire.
La Banque nationale agricole (BNA), dont les encours de crédits aux particuliers en 2019 étaient de l’ordre de 10,4 milliards de dinars, avec une proportion de crédits aux particuliers représentant 20 % du total de ses engagements subira quant à elle, un manque à gagner sur son produit net bancaire d’environ 55 millions de dinars tunisiens.
Certaines banques, dont les crédits aux particuliers ont été moins importants durant l’année 2019 pourraient être moins affectées par cette situation.