Une cérémonie de passation des pouvoirs.s’est tenue , ce jeudi 3 septembre , en présence des membres du nouveau et ancien gouvernement, députés, partis politiques, et plusieurs autres personnalités politiques et parties sociales .
A cette occasion l’ancien chef du gouvernement Elyes Fakhfakh a prononcé un discours dans lequel il a rappelé, essentiellement, les réalisations de son équipe depuis sa nomination à la Kasbah en février et a dénoncé les forces obscures qui ont contribué à la chute du gouvernement en dépit des efforts déployés pour servir l’intérêt du pays.
Souhaitant beaucoup de succès à la nouvelle équipe composée par Hichem Mechichi, l’ancien chef du gouvernement a salué le travail de la sienne en particulier pendant les trois premiers mois de son bref mandat marqué par la lutte contre la pandémie Covid-19.
Fakhfakh a dit que le gouvernement avait réussi à maîtriser la pandémie et à limiter les dégâts de cette crise “dans un climat de confiance inégalé dont on aurait dû profiter pour continuer à bâtir”.
“Mais, alors que nous étions focalisés – avec une volonté sincère – sur l’élaboration d’un plan de relance pour sauver le pays, certains oeuvraient pour faire chuter le gouvernement et le détruire”, a-t-il lancé.
“Ils ont réussi et nous avons échoué à lancer le plan de sauvetage. Nous avons perdu un moment historique”, a-t-il ajouté soulignant que “le pays est retombé encore une fois dans l’instabilité et les tiraillements politiques”.
Évoquant, également, une dangereuse ingérence étrangère en Tunisie, l’ancien chef du gouvernement a appelé à mettre un terme à la décadence qui guette le pays.
“La guerre contre les compétences nationales bat son plein”, a-t-il affirmé notant que le retrait des compétences tunisiennes face aux forces de destruction “nous mènerait droit vers le club des pays étrillés”.
“Le silence est aujourd’hui inadmissible”, a-t-il soutenu saluant “la capacité du peuple tunisien à se relever après une chute”.
Le nouveau chef du gouvernement, Hichem Mechichi, a, lui, dit sa fierté d’assumer sa nouvelle responsabilité exprimant sa considération envers les députés qui lui ont accordé leur confiance.
Après avoir salué les efforts de ses anciens collègues ministres, il a déploré la complexité de la situation économique et sociale du pays soulignant que ces circonstances difficiles n’empêcheraient pas son équipe de conjuguer leurs efforts pour sortir le pays de l’ornière.
“Pour relever les défis auxquels nous faisons face, nous comptons sur une étroite collaboration et une coordination sérieuse avec la présidence de la République, le Parlement et toutes les forces vives du pays”.
“Le gouvernement sera ouvert à la critique et tendra ses mains vers toute partie qui peut contribuer à la réhabilitation du pays”, a-t-il avancé