Dans un communiqué commun publié à la date du 5 septembre 2022, , le Parti des travailleurs, Attayar, Al Qotb, Al Jomhouri et Ettakatol ont considéré que la Tunisie faisait face à un possible effondrement de la production dans plusieurs secteurs et à une baisse considérable de l’épargne, conduisant ainsi à une absence de l’investissement et à une incapacité à créer de la richesse et des emplois. Ils ont mis l’accent sur la hausse inquiétante de la dette publique représentant plus de 100% du PIB tunisien. Ils ont, aussi, évoqué la hausse du déficit budgétaire.
Les partis ont considéré que la situation économique et financière du pays pouvait indiquer une impossibilité pour la Tunisie d’honorer ses engagements à l’international et de payer ses dettes, conduisant le pays à déclarer faillite.
Les signataires du communiqué affirment que les classes pauvres et marginalisées étaient les premières victimes à payer le prix de la dégradation de la situation économique du pays. Ils ont cité la dégradation du pouvoir d’achat, la hausse des taux de pauvreté et du chômage, la pénurie des produits alimentaires et la propagation du phénomène de l’immigration irrégulière.
« Les conséquences de cette situation s’amplifient à cause de ce que l’on a appelé « Grandes réformes », faisant l’objet de négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) et auxquelles était favorable le gouvernement de Kaïs Saïed. Il a même commencé à les mettre en œuvre afin de pouvoir bénéficier d’un prêt qui ne comblera pas les trous budgétaires », a ajouté la même source.
Les partis ont considéré que la détérioration de la situation économique était le résultat des politiques appliquées depuis la révolution jusqu’à la mise ne place du gouvernement actuel. Ils ont considéré que ce dernier avait prouvé son incompétence et son incapacité à faire face aux défis actuels. Ils ont mis en garde contre la politique de fuite en avant et la signature d’un accord avec le FMI.
Le Parti des travailleurs, Attayar, Al Qotb, Al Jomhouri et Ettakatol ont affirmé que le président de la République Kaïs Saïed s’était focalisé sur la prise du pouvoir et l’ont tenu pour responsable de la situation actuelle. Les partis ont jugé qu’il était incapable de gouverner ou de sauver le pays. Ils ont affirmé que la Tunisie se dirigeait vers la soumission au FMI et certains pouvoirs régionaux.