Le syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a condamné, hier lundi 13 Mars 2023, « l’interdiction des journalistes et des médias privés, associatifs et internationaux, de couvrir les travaux de la plénière parlementaire inaugurale, en permettant, uniquement aux médias publics de le faire ».
Dans un communiqué rendu public, le SNJT a exprimé sa condamnation, ferme, absolue et de principe, de « ce précédent grave », bafouant « un droit garanti par la constitution, et les législations tunisiennes, attentant au droit à s’informer, à l’accès à l’information, et ouvrant la porte grande ouverte devant les politiques d’obstruction et de bâillonnement ».
Le syndicat a rejeté « l’atteinte au droit du public à l’information, pour laquelle, il a milité et laquelle était imposée, par la révolution de la liberté et de la dignité sur les ruines d’une information gouvernementale et de propagande, rejetant la pluralité, la diversité, et tentant d’orienter l’opinion publique, selon les humeurs, et les envies personnelles et gouvernementales ».
Le SNJT a mis en garde contre « la division du secteur de l’information entre médias publics, et autres médias, vers l’effritement du paysage médiatique, et l’atteinte à la solidarité et à l’unité en son sein ».
Le syndicat a annoncé que « son bureau exécutif est en état de réunion permanente, en vue d’examiner les mécanismes de lutte contre ces pratiques surannées et coercitives ».
A noter , le SNJT organise , ce mardi 14 Mars à 10 heures, à son siège, une conférence de presse pour examiner « cette pratique grave et contraire à la liberté de la presse, et annoncer des mesures à même de la contrer, en préservation du droit à l’information ».
Avec Communiqué