Le président de la République, Kaïs Saïed, a rencontré, hier mercredi 2 juillet 2025, la cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzri, afin de faire le point sur sa participation à la Conférence internationale sur le financement du développement, qui s’est tenue à Séville, en Espagne.
Un communiqué émanant de Carthage indique que le président de la République a exprimé sa satisfaction quant à cette participation, affirmant que « la voix de la Tunisie est désormais entendue sur la scène internationale ». Il a salué la décision du pays de « s’appuyer d’abord sur ses propres capacités et d’accepter uniquement des partenariats d’égal à égal, tout en respectant ses intérêts et l’indépendance totale de ses décisions ».
De plus, le chef de l’État a donné des directives pour la restructuration de plusieurs institutions qui, selon lui, « épuisent les ressources de la collectivité nationale ». Il a appelé à la mise en place de solutions « radicales et nationales » pour tous les secteurs, n’hésitant pas à écarter ceux qui n’ont pas su assumer leurs responsabilités. « Les chômeurs de longue durée sont plus aptes à prendre leur place. Ils y parviendront même s’ils manquent d’expérience, car ils sont animés d’un enthousiasme pour contribuer à l’opération de construction et d’édification du pays ainsi qu’à la lutte contre la corruption », a-t-il déclaré.
Le président de la République a réaffirmé que le travail se poursuit « jour et nuit » pour répondre aux attentes du peuple. Il a conclu en déclarant : « Il vaut mieux un patriote libre qui ne se laisse pas décourager par les difficultés, qu’elles soient réelles ou non, que celui qui prétend savoir mais qui est en réalité dépourvu de connaissance. Rien ne doit entraver la marche du peuple tunisien dans sa lutte pour la libération.
Ce n’est pas la première occasion où le président Kaïs Saïed émet des menaces explicites envers les responsables qu’il considère comme « irresponsables ». Il réaffirme fréquemment son désir de les remplacer par des chômeurs, qu’il décrit comme des patriotes disposés à s’engager dans son projet de « construction et d’édification » ainsi que dans ce qu’il désigne comme une « guerre de libération nationale ».