Le chef de l’État, Kaïs Saïed, a souligné l’importance de mettre fin à la sous-traitance, qu’il considère comme une forme de traite des personnes. Lors de sa réception hier, jeudi 22 février 2024 à Carthage, des ministres Malek Zahi et Lotfk Dhiab, respectivement en charge des Affaires sociales et de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Saïed a déclaré que la sous-traitance était « une manière de négocier avec la pauvreté et la sueur des plus démunis ».
Il s’est questionné sur les motifs qui expliquent pourquoi l’ouvrier ne reçoit pas une rémunération complète et équitable, tandis que celui qui l’emploie perçoit plusieurs fois cette rétribution.
« Le travail est un droit pour chaque citoyen et chaque citoyenne, l’État doit prendre les mesures nécessaires pour garantir ce droit sur la base de la compétence et de l’équité. Chaque citoyen et chaque citoyenne a le droit de travailler dans des conditions décentes et de recevoir une rémunération complète, conformément à la constitution. La sous-traitance n’est ni constitutionnelle ni acceptable », a-t-il souligné.
Le président a également souligné la nécessité de mettre fin aux contrats à durée déterminée (CDD), car les travailleurs ont droit à la stabilité et ont besoin de clarté quant à leur avenir.
Le chef de l’État a abordé le sujet de l’égalisation des pensions de retraite, en particulier dans le secteur privé. « Celui qui a consacré des décennies de sa vie au travail ne devrait pas être récompensé, une fois à la retraite, par la compensation de Cenmar », a-t-il déclaré.