Lors du dépôt de son dossier de candidature à la présidentielle, ce lundi 5 aout 2024, Kaïs Saïed a déclaré que la loi était appliquée de manière égale pour tous. Il a affirmé qu’il n’était pas responsable des restrictions visant les autres candidats.
Il a qualifié ces allégations de mensonges visant à semer le chaos et la désinformation. De plus, il a accusé certains d’avoir détourné des parrainages initialement collectés pour soutenir sa propre candidature. Interrogé par les journalistes présents sur place concernant la liberté de la presse et le décret 54, le président de la République a affirmé qu’il s’opposait à toute atteinte aux libertés.
Il a mentionné la promulgation d’une grâce présidentielle en faveur des blogueurs lors de la célébration de la fête de la République. Il a souligné l’importance de trouver un équilibre entre la liberté et le respect de la loi. Il a déclaré qu’il ne se réjouissait pas de l’incarcération de certains individus. Le président a évoqué une situation chaotique liée à des pages opérant depuis l’étranger, en soulignant que la liberté d’expression devait être précédée par la liberté de penser.
A la même occasion, Kaïs Saïed a évoqué un sabotage des établissements publics et des institutions de l’État. Il a affirmé que le Conseil national des régions et des districts avait pour objectif de résoudre ce problème. Grâce à cette institution, les personnes marginalisées pourront prendre part au processus de prise de décision.
De plus, Kaïs Saïed a déclaré que le nombre total de parrainages comptabilisés avait atteint 242 224 et que les centres de collecte resteront ouverts jusqu’à la dernière minute. Il a également salué les efforts de tous ceux qui ont contribué à la collecte des parrainages, assurant qu’il s’agissait de volontaires n’ayant pas reçu de rémunération.
Il est à noter qu’un nombre dépassant la centaine de personnes a obtenu un formulaire de collecte de parrainages requis pour se porter candidat à l’élection présidentielle prévue le 6 octobre 2024. Cependant, au 5 août 2024, seules cinq personnes, y compris le président en exercice, ont soumis leur dossier à l’Instance supérieure indépendante pour les élections.