S’exprimant dans une allocution vidéo, lors d’une rencontre ce lundi 27 juin 2022, avec le ministre de l’Agriculture, de la pêche et des ressources hydrauliques, Mohamed Elyes Hamza,le chef de l’Etat a affirmé « la nécessité de décréter l’état d’urgence hydraulique, au vu de la situation ».
Le président Kaïs Saïed a ordonné« de rétablir, immédiatement, les sociétés hydrauliques dans toutes les régions de la république, estimant inacceptable que les gens aient soif, sous des températures de plomb atteignant les 45° ».*
Saïed a pointé « la politique hydraulique suivie qui fait que des Tunisiens souffrent de soif dans plusieurs régions ».
Comme il fustigé « le laxisme et la négligence en matière de gestion des barrages ».
Il a pressé le ministre de l’Agriculture « à donner ses instructions, illico presto, à toutes les régions pour la réouverture des associations hydrauliques, avec la perspective d’examiner, a posteriori, le rééchelonnement de la dette ». « Celui qui ne s’exécute pas, en assumera l’entière responsabilité », a-t-il averti.
« On ne peut continuer à regarder les Tunisiens se disputer autour d’un point d’eau, et qui plus est non potable, ceux qui parcourent des dizaines de kilomètres, c’est inacceptable », s’est-il élevé.
« Ces scènes étaient perceptibles, pendant les années 80, dans certains pays qui qui souffraient de sécheresse, mais voilà qu’on y assiste, désormais, partout dans le pays », a-t-il souligné.
Saïed s’est interrogé sur les coupures d’eau, « pourquoi surviennent-elles dans certaines régions, et pas dans d’autres ».
« L’eau potable n’est plus potable et on a recours à l’eau minérale en bouteille, a-t-il ajouté, mais ces gens-là peuvent-ils accéder à l’eau embouteillée », s’est-il interrogé.