Kaïes Saïed, c’est bien lui, le Président élu de la République de Tunisie, et ce pour les cinq années à venir.
Ce qui rend beau cette démocratie tunisienne, c’est justement ce côté un peu imprévisible. Oui, nul n’aurait parié pour ce candidat au début du processus qui a conduit son élection, que dire à son plébiscite. Pourtant c’est bien lui qui est le choix des Tunisiens.
Pour certains, parce que professeur universitaire, il est le choix des intellectuels. Pour d’autres, il incarne la suite de la Révolution de janvier 2011, en ce sens que pour bon nombre, et notamment les jeunes, ils ont été trahis.
Avec 72,53% des voix sur environ 3600000 électeurs, Kaïes Saïed répondra-t-il aux attentes de tout ce peuple. Les défis sont énormes, avec en pôle position, celui du chômage des ces jeunes qui sont sortis en masse pour se rendre aux urnes. La liesse populaire qui s’en est suivi dans les rues de la capitale démontre à suffisance l’espoir qui est placé entre les mains de celui qui s’est présenté lors de la campagne électorale comme le candidat de l’antisystème.
Quelle sera l’astuce qui sera utilisé par ce constitutionnaliste de président? Alors qu’on s’est bien que tout, ou presque se joue du côté du palais de Bardo, le palais de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), alors même qu’il ne dispose d’aucun parti politique? Les prochains jours seront assez halétantes pour ce pays du Nord de l’Afrique qui ne cesse de surprendre les uns et les autres.
Kaïes Saïed, est le 7e locataire du Palais de Carthage. Au travail, Monsieur le Président.