Un sommet bancaire Maghrébin organisé par l’Union des Banques Maghrébines s’est tenu ce mercredi 07 novembre 2018 à Tunis. Le gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie, Marouane El Abassi et ses pairs des quatre autres pays du Maghreb, ainsi que les dirigeants de 180 banques et de cinq sociétés monétiques, se sont rencontrés pour débattre de l’avenir de l’activité bancaire. À l’ère du digital, la banque maghrébine doit forcément évoluer et se préparer aux transformations imposées par les nouveaux services.
De par sa qualité d’expert du secteur bancaire et financier et de précurseur dans le domaine du conseil en innovation et en gestion du changement, KPMG apporte en la matière un éclairage intéressant et un accompagnement à haute valeur ajoutée pour les entreprises du secteur. Lors du sommet d’aujourd’hui, KPMG Tunisie a permis d’éclaircir plusieurs concepts grâce aux explications fournies par trois experts du domaine.
Walid Belghith, ingénieur ENSIIE et responsable du département Management Consulting & IT Advisory de KPMG, a déclaré que des nouveaux enjeux s’imposent lors de la relation client : les nouvelles technologies obligent les groupes bancaires à renforcer leur présence sur le web. La réactivité, la disponibilité et la transparence assument un rôle central, et KPMG Tunisie travaille pour soutenir et accompagner les institutions dans leur transition vers le digital avec des nouveaux modèles opérationnels qui puissent offrir au client une expérience unique.
De son part, Mohamed Safouane Ben Aissa, Docteur en Économie et Directeur Advisory chez KPMG Tunisie, a expliqué que le bilan des avancées de l’intégration économique maghrébine demeure mitigé: l’ouverture progressive à la liberté de circulation tarde à se réaliser. D’autre part, la coopération maghrébine en matière de sécurité a uni avec profit les pays concernés. Par ailleurs, les réseaux autoroutiers maghrébins sont en train de se consolider afin de compléter l’axe central de l’autoroute trans-maghrébine, à l’horizon du 2020. Cette perspective, ainsi que les niveaux record des déplacements touristiques entre ces pays, marquent une progression des flux financiers et de la mobilité intra-maghrébine. Plusieurs arguments plaident pour la promotion du secteur bancaire maghrébin. D’après M. Ben Aissa, un jeu coopératif entre les banques des différents pays doit donc exister sous l’égide des différentes banques centrales pour pourvoir répondre aux différents besoins.
“Les banques et les établissements financiers doivent aujourd’hui formaliser les travaux de mise en œuvre du dispositif de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme (LAB-FT)”, a annoncé Patrick Fesi, directeur du département Audit Interne et Risk Management & Compliance chez KPMG Tunisie. D’après son avis, les établissements financiers ne doivent plus seulement décrire leur dispositif LAB-FT, mais prouver l’efficacité de celui-ci. Cette exigence internationale a été traduite par la BCT en demandant à ce que les établissements financiers transmettent un rapport sur l’évaluation des risques LAB-FT et la formalisation des plans d’actions correspondants. C’est dans ce cadre que KPMG Tunisie accompagne les banques et les établissements financiers à effectuer le travail d’auto-évaluation du dispositif LAB-FT, mais surtout les assiste dans la mise en œuvre des plans d’actions. L’auto-évaluation constitue seulement un premier point d’étape, les enjeux se concentrent dans la capacité des établissements financiers à mettre en place les contrôles, les moyens nécessaires, et surtout sensibiliser les collaborateurs à la LAB-FT sur le long-terme.