En dépit de la chaleur accablante et des aléas climatiques, un public en grande masse s’est rendu à l’amphithéâtre romain de Carthage pour la soirée de clôture de la 58e édition, le samedi 17 aout 2024, animée par la chanteuse syrienne Assala Nasri, qui fait son retour sur la scène de Carthage après une absence de dix sept ans. Le dernier concert d’Assala remonte à 2006 ; elle revient avec un répertoire riche et varié, incluant sa nouvelle chanson dédiée au peuple palestinien, une véritable ode à la résistance où la joie du chant se mêle à la douceur de la mélodie. La star syrienne s’est produite pour la première fois sur cette scène mythique, en 1994 .
Vêtue d’une élégante robe blanche, Assala a fait son entrée sur la scène majestueuse de Carthage sous les applaudissements, les cris de joie et les sifflements, elle était entourée d’un orchestre riche de près de 39 musiciens, comprenant des instrumentistes et une chorale, dirigés par le maestro Mustapha Helmi. Elle a ouvert son concert avec sa célèbre chanson « Akther ».
Assala Nasri a rendu un hommage émouvant à la Tunisie sur la scène de l’amphithéâtre romain de Carthage, qui l’a accueillie avec chaleur. Elle a présenté une chanson exclusive intitulée « Tounes El khadhra », inspirée d’un texte de Khaled Oughleni et musicalement adaptée à sa composition « manga ». Elle a ensuite poursuivi avec « tounes ya ghneya maktouba ala jbini », avant de rendre un hommage particulier à la Palestine, créant ainsi un moment solennel où les drapeaux palestinien et tunisien ont été exhibés dans les gradins.
Pendant près de trois heures sans interruption, Assala Nasri a captivé son public en faisant vibrer sa voix et en insufflant une énergie remarquable à son répertoire, tant ancien que récent, incluant ses tubes intemporels tels que « ya magnoun », « Samahtak », « Sondouk », « asfa » et bien d’autres titres qui résonnent encore dans les mémoires de ses admirateurs. Elle a également interprété deux morceaux de son dernier album arabe (khaliji) : « yemor wo ma ysalem » et « Insan », ainsi que des chansons de son album égyptien « Aradh al ghyeb », à savoir « Fouq » et « Manga ».
Le bouquet choisi par Assalla pour ce spectacle n’a pas inclus les succès que le public a tant aimés, tels que « Chokran », « Lama Bentgahel », « Lehqt Nafsy », « Sabab Farhety », « Shayfa Feek », « Law Taarafo », entre autres.
Lors d’une conférence de presse qui a suivi le concert, Assala a affirmé : « Je chante les émotions là où elles se manifestent ». Elle a ainsi, avec une grande spontanéité et une convivialité palpable, résumé ses choix artistiques depuis le début de sa carrière. Pour clore cette rencontre en beauté, Assala, faisant preuve d’une générosité remarquable, a enchanté les journalistes présents en interprétant a cappella « Chokran », offrant ainsi une fin mémorable à une soirée empreinte de noblesse et de quintessence, à la hauteur d’un événement de l’ampleur du Festival international de Carthage.









