Une interview accordée à la chaîne chinoise CGTN et une tribune dans Jeune Afrique, le tout en seulement 48 heures. « C’est inédit !», dit-on du côté de Lomé. Mais le contexte s’y prête. En effet, le Togo vient de se doter d’un Plan national de développement, une feuille de route ambitieuse qui fait la part belle au secteur privé et prévoit de transformer « la Suisse d’Afrique de l’Ouest », en un hub logistique et un centre régional d’affaires et financier de première classe.
Dans cet entretien avec la chaîne chinoise, publié le jeudi dernier, à la veille du FOCAC, le président togolais est revenu de long en large sur la coopération sino-togolaise, les relations entre la Chine et l’Afrique, ainsi que l’initiative « Une ceinture, une route ».
Pour le n°1 togolais, les relations entre l’Empire du Milieu et son pays, vieilles de 4 décennies, se sont renforcées au fil des années, construites dans une « confiance réciproque » et une « fidélité dans l’amitié ». Une évidence lorsqu’on sait que la Chine est l’un des tout premiers partenaires du Togo, avec à chaque fois des montants et des moyens toujours plus considérables alloués à la réalisation des projets de développement du pays. « Les échanges commerciaux entre la Chine et le Togo n’ont pas cessé de progresser et ils continueront », s’est-il réjoui. Et d’ouvrir ensuite la porte à toutes les entreprises chinoises. « Nous savons qu’il y a des dizaines de millions d’emplois en Chine qui sont prêts à être délocalisés. Donc toutes les entreprises en Chine qui sont prêtes à être délocalisées sont toujours les bienvenues… Nous avons besoin des entreprises chinoises ».
Faure Gnassingbé a également loué la qualité de la coopération sino-africaine, fondée sur un respect mutuel et une recherche constante et concertée des solutions. Une coopération gagnant-gagnant en somme, pour laquelle il souhaite voir le Continent Noir mériter sa part dans le projet « Ceinture et route » du président Chinois Xi Jinping.
Dans les colonnes du magazine français Jeune Afrique n° 3007, publiée le lundi 27 août, le chef de l’Etat s’est prononcé sur l’ambitieux Plan National de Développement togolais qui traduit la vision du Togo sur la période 2018-2022.
Selon Faure Gnassingbé, ce nouveau référentiel de la politique économique et sociale du pays, qui s’inscrit par ailleurs dans l’agenda 2030 des Nations Unies et 2063 de l’Union Africaine, « permettra d’établir un juste équilibre entre les piliers économiques, sociaux et environnementaux, condition nécessaire au changement du paradigme de développement togolais ».
Dans un monde en pleine mutation et une Afrique qui semble avoir mis le turbo en termes de croissance et de développement, le Togo ne devrait avoir « aucune raison de craindre pour son avenir ».
Il s’agit de stimuler la confiance des investisseurs et de motiver les Togolais… « Nous sommes prêts à y faire face, dès maintenant », lancera le président togolais qui devrait démarrer une tournée en Chine dès le 02 septembre, en marge du FOCAC. La grande première pour le PND.
Avec Agence Ecofin