Le ministre des affaires étrangères de la Grèce, Nikos Dendias, a demandé hier lundi 7 décembre 2020 , à l’UE de prendre des mesures face au comportement « délinquant » de la Turquie. Ceci survient après une flambée de tensions et une surenchère de menaces depuis le mois d’Aout, entre les deux pays, sur fond d’un conflit latent vieux de plusieurs décennies.
Les diplomaties européennes ont ainsi abordé la question, en ce début de semaine, en discutant d’éventuelles sanctions économiques contre la Turquie, en soutien à la Grèce et Chypre ( membres de l’UE).
Si des pays comme la France sont plutôt sévères sur le sujet (le français Macron a eu son lot de démêlées avec Erdogan), l’Allemagne, 1er partenaire économique de la Turquie en Europe, est plus prudente sur la question. Et ce d’autant que Berlin, en plus de compter une forte minorité turque, craint qu’Ankara n’ouvre les vannes des réfugiés qu’elle héberge sur son territoire, et les envoie vers l’Europe. Si cette dernière menace a déjà fait ses preuves par le passé, certains développements de ces dernières semaines, tendraient à montrer un agacement de l’Allemagne, vis-à-vis d’un “Pacha Erdogan”, qui tient à montrer le poids géopolitique de son pays.
La question des sanctions devrait être discutée lors d’un prochain sommet par les dirigeants Européens, les 10 et 11 décembre.
Avec Agence Ecofin