C’est officiel, Louise Mushikiwabo est Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). La rwandaise, qui était jusque là ministre des Affaires étrangères de son pays succède à la canadienne Michaëlle Jean. Mme Mushikiwabo a été désignée par consensus par les chefs d’Etat et de gouvernement lors d’une réunion à huis clos tenue au dernier jour du sommet d’Erevan, la capitale arménienne.

« S’il y a une candidature africaine au poste de secrétaire générale de la Francophonie, elle aurait beaucoup de sens. Si elle était africaine et féminine, elle aurait encore plus de sens. Et donc, je crois qu’à ce titre, la ministre des affaires étrangères du Rwanda, Louise Mushikiwabo, a toutes les compétences pour exercer cette fonction », c’est avec ces mots que le Président français Emmanuel Macron annonçait la candidature de Louise Mushikiwabo. Depuis lors, c’est quasiment un concensus qui s’est formé autour de la candidature cette diplomate, aux dépens de Michaëlle Jean, lâchée à la dernière minute également par son pays le Canada
Louise Mushikiwabo est née le 22 mai 1961 à Kigali, où elle passe son enfance. Après y avoir achevé ses études primaires et secondaires, elle rejoint, en 1981, l’Université nationale du Rwanda, située dans la ville méridionale de Butare. Elle y obtient une licence en anglais, en 1984. Elle enseigne brièvement avant de quitter son pays, en 1986, pour faire sa maîtrise aux États-Unis. Elle se spécialise dans l’interprétariat anglais-français, à l’Université du Delaware. Elle terminera ses études en 1988. Désirant rester aux États Unis, elle travaille pour des organisations de lobbying, avant de prendre un poste à la Banque africaine de développement.
La Francophonie, c’est 900 millions d’habitants repartis à travers 84 membres dans le monde. Les 84 membres sont composés de 54 Etats et gouvernements membres de plein droit, 4 membres associés et 26 observateurs. Réunis à Erevan en Arménie, l’Organisation était à son son 17e sommet. Les membres partagent ou ont en commun la langue française et certaines valeurs (comme, notamment, la diversité culturelle, la paix, la gouvernance démocratique, la consolidation de l’État de droit, la protection de l’environnement).
Rendez-vous est pris dans deux ans à pour le prochain de sommet de Tunis.