La cheffe Cabinet du Ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Energie, Mme Ahlam Béji Sayeb, a participé, ce lundi 11 décembre, à Doha (Qatar), aux travaux de la Douzième édition de la Conférence arabe sur l’Energie, sous le slogan « Energie et Coopération arabe », sous la supervision du Président de la Conférence et Ministre d’Etat aux Affaires Énergétiques du Qatar, l’Ingénieur Saad bin Sherida Al-Kaabi, et d’un certain nombre de ministres de l’Energie et du Pétrole dans des pays arabes tels que l’Algérie, la Libye, l’Irak, le Koweït, la Jordanie, l’Egypte, l’Arabie Saoudite, le Liban et d’autres, en plus du Secrétaire général de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). L’ingénieur Jael Loughani.
La conférence de deux jours discutera de la situation énergétique sous de nombreux aspects liés aux développements internationaux sur les marchés de l’énergie et de leurs implications pour le secteur arabe de l’énergie et des efforts visant à relever les défis de la sécurité énergétique, des questions énergétiques, de l’environnement et du développement durable.
La conférence s’articule autour de quatre axes :
Les sources d’énergie arabes, les industries pétrolières ultérieures, la gestion de la demande d’énergie, les développements technologiques et leurs répercussions.
La Tunisie souhaite attirer les investissements dans le domaine de l’énergie et contribuer à l’effort mondial de réduction du changement climatique, de transition vers un modèle énergétique à faible émission de carbone et de réduction de l’intensité carbone de 45% d’ici 2030.
Cette stratégie s’articule principalement autour des axes suivants :
1. Renforcer les efforts d’efficacité énergétique dans tous les secteurs et divers cercles afin de mieux contrôler la demande d’énergie.
2. Contrôler l’évolution des comportements de consommation et à l’amélioration de la sobriété énergétique afin de réduire la consommation.
3. Diversifier le mix énergétique et réduire la dépendance au gaz naturel dans la production d’électricité en incluant les énergies renouvelables à l’échelle la plus large possible.
4. Augmenter le niveau d’intégration des énergies renouvelables dans les systèmes de production, tout en augmentant la dépendance à l’électricité dans divers secteurs.
5. Renforcer l’interconnexion électrique avec les pays voisins et relier le continent européen par l’Italie.
6. Promouvoir les technologies innovantes et nouvelles telles que l’hydrogène vert comme nouvelle source de diversification du mix énergétique.
Notre pays s’emploie également à renforcer la capacité du système électrique afin d’augmenter la capacité du réseau à absorber les énergies renouvelables à l’avenir à travers :
* L’Achèvement du projet d’interconnexion électrique Almad de 600 MW avec le continent européen via l’Italie, qui renforcera le réseau, créera des opportunités d’échange entre les deux rives de la Méditerranée et permettra d’intégrer davantage les énergies renouvelables.
* Renforcer et renouveler le système de contrôle du réseau électrique par le biais du projet de réseau intelligent, qui permettra de contrôler la demande.
*Améliorer le stockage électrique en concentrant un projet de pompage et de turbine de 400 MW dans le nord de la Tunisie et en travaillant à l’intégration de batteries de recharge dans le système de production électrique.
* Intégrer progressivement les véhicules électriques et développer des mécanismes et des cadres législatifs appropriés pour remplacer à long terme le parc actuel, qui est un moyen de stockage électrique et de contrôle de la demande afin de l’adapter à la production.
*Développer le marché de l’hydrogène vert en élaborant une stratégie nationale claire et en fixant des cadres législatifs appropriés en fonction de la réalité locale et internationale, en tenant compte des tendances mondiales et régionales dans ce domaine, et en cherchant à développer des partenariats avec des particuliers pour exporter vers les marchés mondiaux en fixant une feuille de route visant à produire 8,3 millions de tonnes d’hydrogène vert et de ses dérivés par an d’ici 2050, dont 6 millions de tonnes sont destinées à l’exportation vers les marchés mondiaux.