A l’occasion de la Journée internationale pour mettre fin à l’impunité des crimes contre les journalistes, la Haute Autorité indépendante de la communication audiovisuelle condamne l’augmentation des crimes d’agression et d’incitation contre les journalistes tunisiens. La commission prévient que l’impunité et le fait de ne pas retrouver les auteurs sont devenus une menace réelle pour l’avenir de la liberté d’expression et des médias en Tunisie.
Tout en soulignant le rôle important que jouent les journalistes dans cette période exceptionnelle de l’histoire de la Tunisie et l’importance de leur contribution à la consolidation des fondations d’un État civil démocratique, la commission appelle à la protection d’eux et de leurs institutions en traquant les personnes impliquées dans des actes de violence, des menaces, des intimidations au nom de Entraver leur travail et les empêcher de mener à bien leurs tâches.
À cet égard, la Commission exprime sa surprise devant la lenteur des procédures judiciaires pour juger les affaires liées aux agressions contre des journalistes et appelle à accélérer l’examen de ces affaires, dont un grand nombre sont toujours devant les tribunaux sans résultat.
La commission met également en garde contre le danger de l’augmentation de l’incitation à la haine contre les journalistes et de la diversification de ses sources pour inclure des personnalités politiques et des employés de l’État, en plus d’employer des canaux médiatiques illégaux et de mentionner les noms et adresses des journalistes, ce qui constituerait une menace directe pour leur sécurité physique et celle de leurs collègues et proches.
La commission exprime son rejet de l’indifférence du gouvernement à l’égard de ce qui se passe en matière de maltraitance des journalistes et lui demande de prendre des mesures qui expriment une réelle volonté politique de soutenir la liberté des médias et de protéger les journalistes de toutes les formes de mailing, d’intimidation et d’extorsion qui sont pratiquées à leur encontre dans le cadre de leur travail.
La commission prévient également qu’en l’absence d’une réelle volonté de réformer les médias, ces pratiques constituent une menace sérieuse pour l’ensemble de la voie démocratique et ramènent les médias sur la place de l’asservissement et du contrôle de ses institutions.
Face à cette situation dangereuse, la Commission demande à l’Assemblée des représentants du peuple de se tenir aux côtés des journalistes et de fournir toutes les conditions appropriées pour remplir leur rôle conformément aux normes internationales pertinentes, et elle l’invite également à accélérer la focalisation du nouvel organe de communication audiovisuelle à travers un projet de loi fondamentale garantissant la liberté d’expression et l’indépendance des institutions des médias audio Il comprend les mécanismes garantissant l’organisation du secteur, coupant avec le chaos et les manifestations d’impunité, préservant les acquis inclus dans le décret n ° 116 de 2011 du 2 novembre 2011 et soutient l’expérience d’amendement en Tunisie.