Joe Biden sera investi président des Etats-Unis ce 20 janvier à Washington D.C, et prononcera un discours sur les marches du Capitole. Cette première prise de parole dans son nouveau rôle sera scrutée par tous les observateurs, puisqu’elle doit donner le cap global de son mandat à venir.
Pendant 15 à 20 minutes, il devra s’adresser à une population divisée en pleine pandémie de coronavirus, deux semaines après l’invasion du Capitole et quelques jours après la mise en accusation de Donald Trump par le Congrès. S’affichant depuis son élection comme celui qui voulait rassembler le pays afin de réduire les tensions internes, Joe Biden devrait poursuivre dans cette voie.
«Il vise l’unité, et ne va désigner qu’un coupable : le coronavirus», explique Jean-Eric Branaa, spécialiste des Etats-Unis et maître de conférences à l’université Assas-Paris II. L’objectif est de montrer le chemin vers la «guérison d’une société malade», d’après le politologue.
Un Mot pour Donald Trump ?
D’après Jean-Eric Branaa,. «Il va prendre un mélange de l’optimisme débordant de Roosevelt en temps de crise et de Kennedy qui disait : « ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous. Demandez ce que vous pouvez faire pour votre pays »», explique-t-il.
Difficile de savoir si le nom de Donald Trump sera cité pendant son discours. La tradition veut en effet que le prédécesseur soit remercié pour son service au nom de la transition pacifique. Cependant, le président sortant ne sera plus à Washington au moment du discours. Pour Jean-Éric Branaa, «Joe Biden ne peut pas remercier Donald Trump. Il aura peut-être un mot pourMike Pence comme celui-ci sera présent » .
Le politologue explique que le républicain sera plutôt montré du doigt comme symbole des divisions du pays. Reste à savoir si cela sera fait de manière explicite, ou si le démocrate choisira de le faire de manière plus détournée.