Après un tweet publié le 15 novembre laissant penser qu’il pouvait entrouvrir la porte à une défaite, le président sortant Donald Trump est revenu à la charge hier lundi 16 novembre en continuant de s’accrocher à la Maison Blanche.
«J’AI GAGNÉ L’ELECTION», a-t-il écrit sur le réseau social. Quelques heures plus tôt, il déclarait que le scrutin du 3 novembre 2020 était tout simplement «corrompu» et «anticonstitutionnel», laissant entendre qu’ il se battra jusqu’au bout, quitte à aller devant la Cour suprême s’il le faut.
À l’heure actuelle pourtant, aucune preuve n’a été apportée par le camp de Donald Trump pour appuyer ces accusations de fraudes ou de corruption dans l’organisation du vote et le décompte des voix. Des procédures sont en cours, mais des cabinets d’avocats lâchent peu à peu le président sortant, ce qui n’est pas pour donner de l’optimisme à ses supporters.
Des risques pour la sécurité nationale :
De plus, des agences gouvernementales, en charge de contrôler la qualité et la sureté du scrutin, semblent indiquer que tout s’est passé correctement. Plusieurs d’entre elles ont partagé un communiqué de presse commun le 12 novembre dernier, expliquant que l’élection était la «plus sécurisée de l’histoire américaine».
Des observateurs s’inquiètent également du risque de la situation pour la sécurité du pays. En effet, tant que Donald Trump ne concède pas sa défaite, Joe Biden ne reçoit pas de briefings concernant la mise sur le marché du vaccin contre le coronavirus, mais, surtout, il n’a pas d’informations provenant du FBI et de la CIA concernant les menaces contre le pays.
Or, cette lenteur dans la transition peut s’avérer dangereuse. Lorsque la commission d’enquête autour des attentats du 11 septembre 2001 a terminé son travail, elle a ainsi expliqué que la transition difficile lors de l’élection présidentielle de 2000 avait freiné les Etats-Unis dans leur préparation pour une crise de cette envergure.