Dans un récent commentaire , Moody’s a expliqué que les banques évoluant en Afrique connaîtront des performances financières difficiles dans le sillage de la pandémie de coronavirus et la guerre pétrolière qui tire les prix vers le bas. Ces deux événements ont incité des investisseurs étrangers à retirer leurs capitaux sur les portefeuilles d’investissement partout sur le continent.
Cette situation sera particulièrement difficile pour les pays pétroliers comme le Nigeria où le pétrole compte énormément dans les revenus en devises et par conséquent pour l’attractivité des investisseurs. Mais l’agence américaine de notation part de l’hypothèse que cette situation bien que grave ne devrait pas durer dans le temps. Elle estime ainsi que « plusieurs secteurs bancaires africains peuvent traverser cette crise sans compromettre la stabilité financière ».
Mais le cas du Nigeria est inquiétant. La Banque centrale du pays a pris des mesures pour contenir les effets des deux facteurs qui minent l’économie du monde actuellement. Elle a autorisé des allègements dans la prise en compte des créances douteuses notamment dans le secteur industriel, le pétro-gazier et l’agriculture. Les analystes craignent que les défis liés à ces trois ensembles qui regroupent près des 50% des prêts bancaires masquent une détérioration des actifs dans le secteur bancaire.