Après un marathon de huit jours de spectacles, de confrontation idéelle autour de cet art si noble et si convoité dans le cadre de colloques, d’ateliers, de workshops et d’animation de rue, le rideau est tombé dimanche 15 décembre 2019 sur la 21ème édition des Journées Théâtrales de Carthage qui ont démarré le 7décembre 2019.
L’ambiance était à la fête. Les convives prennent place à la salle de l’Opéra. En attendant les affiches des précédentes éditions des Journées théâtrales de Carthage sont projetées. Nous sommes dans les temps certes, mais tout le monde s’impatiente. L’on veut à tout prix connaitre les résultats. Ils ne tarderont pas à tomber.
C’est la comédienne et actrice Rabeb Srairi qui fera office de maitre de cérémonie. Après avoir souhaité la bienvenue aux invités, elle cède la place au jeune prodige de 13 ans Yassine Lajmi. Il fait son entrée sur scène et prend place derrière son piano. Il sera aussitôt rejoint par de jeunes danseuses. Pianiste hors pair, il offrira tout au long de la cérémonie de formidables performances. Autre surprise de la soirée, Khaled Bouzid qui n’est pas monté sur une scène de théâtre depuis bientôt 9 ans livrera un petit numéro de pantomime à se tordre de rire. Hatem Derbal directeur de la 21ème édition des JTC prendra ensuite la parole et rappellera l’importance de cet événement qui, en plus d’être rassembleur, célèbre la vie et l’amour de l’art.
De vibrants hommages seront rendus à Thouraya Jibran du Maroc, Samir Al-Asfoury d’Egypte, Roger Assaf du Liban, Ezzedine Madani, Mohamed Moumen et Mohamed Raja Farhat de Tunisie.
Après des intermèdes de musique le palmarès tant attendu a été révélé :
Le prix de la diversité culturelle est décerné pour la deuxième année consécutive par l’OIF (Organisation mondiale de la francophonie). Cette année c’est la pièce d’Ali Yahyaoui intitulée « Marché noir » et adaptée du texte « Dans la solitude des champs de coton » de Bernard Marie Koltés qui l’emporte.
Prix de la sélection parallèle-Prix Salah Al-Qasab est décerné Abdelhalim Messaoudi pour son œuvre « Al Raouha ».
Prix de l’UGTT pour la meilleure technique décerné au technicien Zine Abdelkefi pour « Blood moon » de Moez Mrabet et « Marché noir » d’Ali Yahyaoui.
Prix Néjiba Hamrouni pour la liberté d’expression décernée par le syndicat des journalistes à la pièce « Zoom » de Hédi Abbes.
Prix des meilleures œuvres théâtrales pour les clubs de théâtre dans les prisons, les centres de rééducation des enfants en collaboration avec Enda et le Prix de l’Organisation mondiale contre la torture décerné à trois pièces : « La vie et le temps » de Salem El Ouerghi , « Jardin secret » d’Ali Mejri (prison de Mornaguia) et « Errih el Barra » d’Ali Boukadi (Prison civile de Sfax).
Prix de la meilleure pièce décerné à « Le collier et le bracelet » de Nasser Abdelmonem d’Egypte.
Prix de la meilleure œuvre théâtrale en arabe littéraire décernée par l’ALECSO à la pièce « Messages de liberté » de Hafedh Khlifa d’après le texte de Ezzedine Madani.
Prix du meilleur texte décerné à Ali Abdennebi Zidi pour « Kalb Assit »
Prix de la meilleure mise en scène décerné à Mohamed Elhor pour « Un autre ciel » (Maroc)
Prix de la meilleure scénographie décerné à « La ville du Henné » de Youssef Al-Balouchi (Sultanat d’Oman).
Le prix d’interprétation féminine décerné à Nadia Bousetta pour « Cicatrice » de Ghazi Zaghbani (Tunisie).
Le prix d’interprétation masculine décerné à Raed Mohsen pour « Les espaces d’Ismaël » d’Ibrahim Hanoun (Irak).