Le prix de la meilleure recherche scientifique féminine a été attribué à Sonia Jamli, professeure à la faculté des sciences de Sfax et chercheuse au centre biologique de Sfax, pour son étude intitulée “Valorisation des pelures des pommes de terre”.
Cette étude, comme l’a présenté Jamli lors d’une cérémonie de remise de prix qui s’est tenue vendredi matin au palais du gouvernement à la Kasbah, dans le cadre de la célébration de la journée nationale de la femme, se concentre, dans sa première phase, sur la valorisation des pelures de pommes de terre afin d’en extraire un amidon de haute qualité. Cet amidon est utilisé pour produire d’importantes quantités de cyclodextrine, qui sont nécessaires dans divers secteurs tels que l’industrie alimentaire, pharmaceutique, cosmétique et le traitement des eaux. Cela contribue à diminuer l’importation de cette substance essentielle en devises et à répondre potentiellement aux besoins futurs du marché tunisien.
La ministre de la famille, de la femme, de l’enfance et des personnes âgées, Amel Belhaj Moussa, a souligné que la création du prix de la meilleure recherche scientifique féminine, dont le nombre de candidates est passé de trois en 2022 à 56 en 2024, témoigne de l’engagement de la Tunisie envers le capital humain comme choix stratégique.
Elle a également noté que le système de recherche technologique est l’une des avancées réalisées par la Tunisie pour développer ses ressources humaines, le pays se classant actuellement au 18e rang sur 180 au niveau international en matière de recherche scientifique.
En 2023, le nombre de centres de recherche a atteint 501 laboratoires, contre 491 en 2022, avec 38 % dans le domaine de l’ingénierie et de la technologie, 35 % en sciences agricoles et 3 % dans chacune des sciences exactes et humaines, selon les déclarations de la ministre.