Suite d’un speech, le président de l’Assemblée des représentants du peuple et chef du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi a mise en garde contre la gravité de la situation économique disant qu’il y a un risque que les salaires ne soient pas versés, que les services d’électricité et d’eau courante ne soient plus assurés , le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT) Marouane Abassi a mis en garde, ce jeudi 6 août 2020, contre l’instabilité politique et ses répercussions sur la situation économique et le rating du pays.
« Jusqu’à cette heure, les agences de notation maintiennent la notation de la Tunisie, mais il faudra faire attention la prochaine période, il faut que le prochain gouvernement se forme rapidement, fixe son programme dans les plus brefs délais et reprenne les négociations avec les institutions financières internationales (FMI, Banque mondiale, UE, …) qui sont en train d’aider la Tunisie et qui ont été très compréhensifs».
Il a rassuré quant au niveau de nos réserves en devises, qui sont à 136 jours, soit 46 jours de plus que la même période une année auparavant, justement grâce à la coopération des institutions financières internationales.
Abassi a ajouté « La dernière période, on (le gouvernement, le ministère des Finances et la BCT) est arrivés à stabiliser la situation macroéconomique du pays, en réduisant les deux déficits jumeaux (budgétaire à 3,5% et courant à 8,8%) qui sont passés à des niveaux raisonnables permettant aujourd’hui d’avoir des ressources de refinancer l’économie».
Sur un autre volet, M. Abassi a affirmé que le pays dispose des ressources financières nécessaires pour assurer sa continuité.
« Les ressources financières sont disponibles, nous n’avons pas de problématique pour assurer les salaires des fonctionnaires de août, de septembre, …. La seule chose qu’on demande en cette période de pic de consommation, c’est justement de rationaliser la consommation et que ceux qui doivent travailler travaillent sérieusement.
Le pays réclame qu’on consomme local et que tous ceux qui ont les moyens pour dépenser le fassent pour aider l’économie nationale. C’est ce qui va permettre à notre économie de produire et à l’Etat d’avoir des ressources fiscales permettant de ce fait de payer les salaires».
Et de conclure en reprenant les paroles du philosophe Michel Serres : «Je suis dans l’optimisme de combat !».