L’artiste palestinien Mohamed Assaf a brisé ce soir le silence afin de chanter pour sa ville natale Gaza après environ deux ans d’absence sur la scène artistique, et ce, dans le cadre de la sixième soirée de la 59ème édition du Festival International de Carthage en présence de la ministre des affaires culturelles, Amina Srarfi. Un nombre de blessés palestiniens venus de Gaza pour recevoir des soins médicaux en Tunisie ont assisté aussi à ce spectacle.
Juste après la première chanson « Ya denia Aley Ech’hadi », Assaf a adressé un mot de remerciement à la Tunisie et son peuple, et a souligné par la même occasion que les revenus seront consacrés à Gaza qui occupe ses pensées et hante son esprit, selon ses dires.
« Ana Dami Filastini » qui a fait vibrer comme d’habitude la scène est l’une des chansons présentées par Assaf qui a également chanté d’autres morceaux, comme : « Bilad Al Arab», « Salamon Li Gaza », «Erfaa Rasak », « Balad El Ezz Ya Gaza » et « Ya Banat Bladna ».
Ce retour en force depuis la Tunisie, a été marqué par la présence d’un public exceptionnel qui a fait flotter haut le drapeau palestinien dans une scène émouvante alliant la solidarité et les sentiments de fraternité partagés depuis toujours entre les peuples tunisien et palestinien.
En outre, la grande harmonie qui s’est imposée entre la voix de l’artiste Assaf et son public durant cette soirée a transformé le deuil, en raison de la guerre à Gaza, en une expression humanitaire soulignant l’importance de chaque acte visant à faire entendre la voix des gazaouis, notamment l’art.
