Sous les instructions du chef de l’État, Kais Saied, la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Fatma Thabet Chiboub, a assisté à l’ouverture du Sommet de l’Énergie à Dar es Salam, en Tanzanie, les 27 et 28 janvier 2025.
Cet événement de deux jours, organisé par le Groupe de la Banque africaine de développement, le Groupe de la Banque mondiale et l’Union africaine, s’inscrit dans l’initiative “mission 300” lancée en avril 2024 pour stimuler les investissements dans les infrastructures et mobiliser des financements pour l’électrification de l’Afrique.
L’importance de ce sommet a été soulignée comme essentielle pour renforcer la coopération africaine et développer une vision commune visant à fournir de l’électricité à environ 300 millions de personnes en Afrique d’ici 2030. Cela constitue une étape urgente et réalisable qui favorisera la création d’emplois, la croissance économique et la réduction de la pauvreté sur le continent.
Dans ce cadre, la ministre a insisté sur la nécessité de soutenir les partenariats et l’intégration entre les gouvernements, les acteurs privés et les organisations régionales et internationales, ainsi que de mobiliser les ressources humaines, financières et technologiques requises. Elle a exprimé la volonté du gouvernement tunisien de participer activement à la modernisation des mécanismes de coopération africaine et de bénéficier de l’expertise tunisienne, particulièrement dans le domaine des infrastructures énergétiques, pour un intérêt mutuel.
Elle a également mentionné que notre pays s’engage à réaliser les grandes orientations de la Stratégie Énergétique Nationale afin de réduire ses émissions de carbone et d’atteindre les Objectifs de Développement Durable, ce qui lui permettra de devenir un acteur régional, notamment dans la production d’énergies renouvelables, en tirant parti de ses ressources naturelles significatives et de sa contribution à l’électrification en Afrique.
À cet égard, elle a passé en revue les initiatives nationales et les réalisations, incluant les succès de la société tunisienne de services internationaux d’électricité et de gaz « STEG International services », qui a concentré environ 200 projets d’illumination dans 29 pays d’Afrique subsaharienne depuis sa création en 2006, construisant et exploitant près de 40 000 kilomètres de lignes à moyenne et basse tension, permettant ainsi de connecter plus de 400 000 foyers aux réseaux électriques.
La quatrième session du Sommet de l’énergie a réuni plusieurs chefs d’État et de gouvernement africains, ainsi qu’environ 27 chefs d’État, chefs de gouvernement et ministres du secteur de l’énergie. Cette rencontre a compté 1 300 participants, dont 172 représentants du secteur privé, ainsi que des représentants de donateurs tels que l’Union africaine, le Groupe de la Banque africaine de développement et le Groupe de la Banque Mondiale.
Elle a également rassemblé des partenaires au développement, des experts, des organisations de la société civile et des universités, afin d’assurer l’engagement politique nécessaire pour renforcer les progrès vers une électrification complète en Afrique.
Il est à noter que près de 600 millions d’Africains n’ont toujours pas accès à l’électricité, représentant 83% du déficit énergétique mondial.