Le Centre de recherches, d’études, de documentation et d’information sur la femme (Credif) et le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) ont lancé ce 19 octobre une campagne intitulée « la violence digitale est un crime ». Elle a pour objectif de sensibiliser le public sur l’impact de la violence digitale que subissent les femmes et les encourager à briser le silence.
Selon une étude du Credif réalisée fin 2019, 89% des Tunisiennes ont déjà fait l’objet d’agressions sur les plateformes numériques et en particulier sur Facebook. L’enquête révèle aussi que quatre femmes sur cinq ont subi cette sorte de violence au moins une fois dans leur vie.
Notons que 95% des femmes victimes de violences digitales ne portent pas plainte et ne recourent pas à la justice, de crainte du regard de la société ou parce qu’elles ne savent pas qu’il y a des textes de loi qui les protègent. Certaines ne connaissent même pas la définition de la violence numérique.
La campagne qui prend fin le 2 novembre 2020, a pour objectif de susciter la mise en place d’une politique nationale qui met en lumière la violence numérique à l’égard des femmes, un phénomène qui prend de l’ampleur en Tunisie. Elles veulent aussi que la loi soit appliquée.