MAZAD & ART , maison de vente aux enchères de tableaux et objets d’arts présente son action annuelle d’hiver au SOFITEL Marrakech le 28 Décembre 2019.
RICHESSE ET DIVERSITÉ
Ce samedi 28 décembre 2019 à 17 h 30, aura lieu, à l’Hôtel Sofitel à Marrakech, une vente aux enchères organisée par la maison Mazad & art. La vente sera conduite par Maître Alexandre Millon, de la maison Millon (Paris).
UNE BELLE OFFRE
Au programme, pas moins de 178 lots, signés de près d’une centaine d’artistes, pour la plupart parfaitement consacrés.
Des dessins et des toiles de « marocanistes » — nom donné par les spécialistes aux orientalistes ayant pris pour sujet, exclusif ou de prédilection, le Maroc d’antan. Mais également des peintures et sculptures d’artistes nationaux de la période dite moderne — allant de l’indépendance aux années 1980/90. Ainsi qu’une sélection de plasticiens marocains dits singuliers (jadis faussement désignés de « naïfs »).
En tout, pas moins de 178 lots, signés par près d’une centaine d’artistes seront ainsi proposés aux collectionneurs et amateurs des beaux-arts, et ce, à des prix de départ particulièrement raisonnables.
APERÇU DES ŒUVRES ORIENTALISTES
Il est évident que nous ne pouvons, dans l’espace qui nous est imparti, lister l’ensemble des œuvres proposées à la vente, aussi, nous contenterons-nous d’en évoquer quelques-uns, de façon forcément partiale, renvoyant, pour une appréhension globale, l’amateur intéressé au catalogue mis à sa disposition par Mazad & art.
Le maître incontesté de la peinture marocaniste, Jacques Majorelle, sera, ici, représenté par six estampes sur carton, rehaussées d’or et d’argent. Des estampes extraite de la même série que celle dont on peut admirer l’exceptionnelle délicatesse au Musée Slaoui à Casablanca.
L’autre valeur mondialement incontestée de l’art marocaniste, à savoir Edy-Legrand (1892-1970), est présent par une toile haute en couleurs — quasi fauviste –, représentant un « Troupeau de campement » (45 x 48 cm). Mais également par une dizaine de ces dessins à main levée, ou études, rehaussées de touches de gouaches polychromes, caractéristiques du maître. Où l’on constate ses talents de dessinateur exceptionnel. Le sujet en est, pour la plupart, des vues de campements caravaniers. Œuvres exécutées autour des années 1930, dans les régions de Zagora et Goulmim.
Pontoy (1888-1968), ce « petit maître » à la palette et aux sujets aussi discrets qu’appréciés des amateurs avertis, est là, entre autres, avec une de ces fameuses « Vue du souk », prétexte à ces savants jeu d’ombres et de lumières obliques tracés par les rayons descendant des toits de canisses recouvrant jadis les ruelles de nos médinas éternelles. Sujet plus rare : une gracieuse odalisque marocaine du même peintre devrait en ravir beaucoup.
Gageons que ce superbe et saisisant portrait d’un « Garde noire du Sultan » (huile sur toile, 41 x 32), signé Marvel Perrot (fin XXe) sera âprement disputé.
Un délicieux portrait de « Jeune femme au turban », très dans le goût 1900, d’André Suréda (1872-1930), devrait également attirer les regards.
D’autres, bien d’autres, et pas des moindres, représentants de la peinture marocaniste sont dans cette vente dont on ne dira jamais assez la richesse et la diversité : Odette Bruneau, Georges Washington, Jean Gaston Mantel (en force), etc.
À mi-chemin de la peinture orientaliste et de la peinture marocaine moderne, un Hassan El Glaoui (1924-2018), ici très présent, dont il est inutile de vanter les éblouissantes et si élégantes chevauchées.
APERÇU DES ŒUVRES DES MAOCAINS MODERNES
Il y a les quelques-uns des indispensables. Un Belkahia (1934-2014) avec quelque trois lithographies. Melehi (1936) avec une belle toile récente (150× 120).
Plus rares en salle de vente : quelques petites gouaches anciennes de Hamidi (1941). Où l’on se souvient des remarquables qualités de coloriste de cet artiste de d’école dite de Casablanca qui, après une longue période d’oubli, se retrouve, aujourd’hui, parmi les signatures marocaines les plus cotées, après avoir trouvé place au sein des collections de deux musées internationaux (Mathaf et Beaubourg).
En parlant d’artistes marocains de la première heure quelque peu malmené par la mémoire, retenons cette très intéressante et assez rare technique mixte sur papier marouflé, signée Houcine Tallal (1942), datant de 1967.
D’autres artistes modernes marocains sont présents en force dans le cadre de cette vente. Tel un Saâd Ben Cheffaj (1939), avec des dessins, des peintures, mais également, et c’est une nouveauté, des sculptures en bronze.
Un bon nombre d’œuvres de Mohamed Drissi (1946-3003) feront le bonheur des amateurs de ce peintre figuratif expressionniste si marquant.
PEINTRES SINGULIERS
Outre l’incontournable Chaïbia (1929-2004), avec une belle huile sur toile (86 × 75 cm), notons, deux petites (30 × 40 environ) gouaches sur papier du très délicat Ben Allal (1924 × 1995).
Un somptueux Saladi (1950-1992), très fort, très original par le sujet comme par le traitement (58 × 48). Non daté.
Deux pièces, dont un triptyque d’Ahmed Louardighi (1928-1974), datant du début des années 1960, sont là pour nous rappeler la puissance chromatique et onirique de cet artiste particulièrement singulier.
D’autres œuvres d’artistes dits singuliers feront, à n’en point douter, le bonheur des amateurs. Citons, entre autres, le nom de deux parmi les plus prestigieux représentant de l’école d’Essaouira : Mohamed Tabal (1959) et Abdellah Elatrach (1974).
Mazad & art
Samedi 287 décembre 2019 à 17h00 – Hotel Sofitel – Marrakech
Expositions publiques : jeudi 26, vendredi 27 et samedi 28 Décembre 2019