Le PDG de Pfizer, Albert Bourla, n’a pas encore pris le vaccin de sa société, et ne le prendra pas encore. Questionné sur le sujet, le patron du géant pharmaceutique américain, a déclaré vouloir « attendre son tour », et ne pas « passer devant les autres », ceux qui en auraient besoin dans l’immédiat.
« J’ai 59 ans, je suis en bonne santé, je ne travaille pas en première ligne, donc il n’est pas recommandé que mon groupe se fasse vacciner maintenant », a-t-il notamment expliqué.
Si son altruisme a de quoi réchauffer le coeur, son hésitation ne manque cependant pas d’alimenter les interrogations de nombreux sceptiques vis-à-vis des vaccins. D’autant plus qu’Albert Bourla, on s’en souvient, a vendu pour 5 millions $ d’actions de son entreprise à l’annonce du vaccin, démontrant ainsi que l’éthique n’est pas toujours son premier souci…
Beaucoup s’attendent à ce que les dirigeants montrent l’exemple, en se faisant vacciner, à l’instar de Joe Biden aux USA, surtout face à la réticence de nombreux citoyens, sceptiques face à des vaccins fabriqués de manière express. Et le groupe Pfizer, qui a décroché de gros contrats en Europe, en est plus que conscient. Aussi, son patron a-t-il tout de même concédé, « Dès que je le pourrai, je le ferai ».
Pfizer chief executive Albert Bourla has made $5.6m this week after the sale of some of the shares he owned in the company. With the news of Pfizer's new Covid-19 vaccine, the shares jumped 15% on Monday https://t.co/qgQuZg8Sf4
— Financial Times (@FinancialTimes) November 11, 2020