Écrit par Wang Zefei (commentateur chinois de questions internationales)–
Depuis le début de l’année 2020, survenue avec une grande soudaineté, la Covid-19 a porté un coup particulièrement dur au développement économique et social des pays du monde entier et a perturbé le rythme de la coopération internationale. A l’approche de la fin de l’année passée, de nombreux commentaires ont été émis sur la coopération sino-africaine, dont la plupart sont positifs, mais des commentaires négatifs existent également, tels que l’allégation d’un « recul dans la coopération sino-africaine ». Ces commentaires négatifs peuvent se résumer en cinq aspects suivants : premièrement, certains spéculent sur une observation infondée du commerce sino-africain « en chute libre » ; deuxièmement, certains tentent de faire croire à un déclin « permanent » des investissements et des financements chinois en Afrique ; troisièmement, certains présentent sous un jour sombre l’avenir de la coopération sino-africaine ; quatrièmement, certains décrivent exagérément la « vague de retour au pays » des Chinois en Afrique ; et cinquièmement, certains calomnient les projets chinois en Afrique en les qualifiant de projets « peu écologiques ». Ces articles semblent sérieux et persuasifs, mais ce sont en fait des propos infondés et alarmistes. Alors, quelle est la vérité ?
La coopération économique et commerciale entre la Chine et l’Afrique se poursuit avec le même dynamisme. La Chine contribue durant des années consécutives à la croissance économique africaine à hauteur de plus de 20%. Même face à un marasme général dans les marchés internationaux, le volume des échanges commerciaux sino-africains atteindra encore près de 180 milliards de dollars en 2020. Bien que cela soit une baisse par rapport aux 208,7 milliards de dollars de 2019, la Chine demeurera pendant 12 ans d’affilée le premier partenaire commercial de l’Afrique. La Chine ouvre activement sa porte aux marchandises africaines. En effet, plus de 400 entreprises venant de plus de 40 pays africains ont participé aux trois dernières éditions de Foire internationale des importations de Chine (CIIE). Les myrtilles de Zambie et le soja de Tanzanie ont été exportés vers la Chine pour la première fois, et le café éthiopien, le miel sauvage de Zambie et les noix de cajou du Bénin sont devenus les « numéros un à acheter » dans la 3e édition de la CIIE. Les 3 000 paquets de café rwandais qui avaient resté invendus à cause de l’épidémie de coronavirus ont tous été achetés par des internautes chinois, et la Chine a également décidé de fournir un soutien financier au secrétariat de la zone de libre-échange continentale africaine afin de promouvoir le développement de la coopération économique et commerciale sino-africaine dans une direction plus équilibrée et diversifiée.
La coopération sino-africaine en matière d’investissement et de financement se poursuit avec la même intensité. La coopération en matière d’investissement et de financement est une composante importante de la coopération économique et commerciale entre la Chine et l’Afrique. Comme toutes les économies du monde qui sont soumises à une pression à la baisse à cause de l’épidémie de Covid-19, les prêts accordés par la Chine à l’Afrique est également touchés, il est donc raisonnable que le montant correspondant a diminué. Cette diminution n’est en aucun cas irréversible et, à mesure que la pandémie s’atténue, les prêts et les investissements de la Chine en Afrique continueront à augmenter. Mais d’un autre côté, le flux d’investissements chinois en Afrique est resté stable en 2020, avec des investissements directs d’environ 3 milliards de dollars, ce qui n’est pas facile à réaliser dans ce contexte et digne d’éloges. En juin 2020, le projet de port en eau profonde de Lekki, au Nigeria, dans lequel des entreprises chinoises ont investi plus d’un milliard de dollars par le biais de PPP (Partenariats public-privé), a démarré avec succès. Ce projet permettra d’améliorer globalement la couverture et la compétitivité du transport maritime en Afrique de l’Ouest et de créer un grand nombre d’emplois locaux.
La Chine ont investi 680 millions de dollars dans le projet de voie express desservant l’aéroport international de Nairobi au Kenya dans le cadre de BOT (Build, Operate, Transfer : Construire, Exploiter et Transférer), l’entreprise chinoise en question a fait avancer la construction tout en surmontant les difficultés liées à l’épidémie, ce projet devrait donc être achevé en 2021 avant la date prévue. Les projets susmentionnés constituent un nouveau modèle de coopération sino-africaine en matière d’investissement et de financement, qui permet de développer un nouveau type de coopération sino-africaine de haute qualité. Face à l’épidémie, la Chine a signé des accords d’allègement de la dette avec 14 pays africains dans le cadre de l’Initiative de Suspensio