Crée en 2015, au Cameroun, le Centre Africain de Veille et d’Intelligence Économique (CAVIE) célèbre son 3ème anniversaire ce 3 août. C’est aussi la date choisie par son président, Guy Gweth, pour instaurer la Journée Africaine d’Intelligence Économique suivie aux quatre coins du continent, et au delà, grâce au hashtag #JAIE2018.
La démarche du CAVIE tranche singulièrement avec la pratique courante dans les économies développées. Son président explique ainsi la raison: « Dans les grands pays industrialisés tels que les États-Unis, le Japon ou le Royaume uni, l’intelligence économique est restée la panage d’une élite issue du monde du Renseignement. Nous avons entrepris de casser ce mythe en Afrique, de rendre cette discipline accessible au plus grand nombre de décideurs et, à terme, d’en faire un sport national dans nos pays. » C’est l’une des raisons pour laquelle le Centre a tour à tour créé un Référentiel africain de veille et d’intelligence économique (RAVIE), ouvert un MBA en « intelligence économique et marchés africains » à l’École Supérieure de Gestion (ESG) de Paris, ainsi qu’à l’Université Centrale de Tunis, en attendant Abidjan et Dakar en Janvier 2019. Le Centre a également participé au lancement de 35 formations courtes, spécialisées et certifiantes, dans sept capitales, en collaboration avec Knowdys Consulting Group et l’ESG.
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Sensibiliser les décideurs et le monde éducatif
Dynamisée par le lancement des Clubs CAVIE dans les collèges et lycées du continent, la Journée Africaine de l’Intelligence Économique vise à sensibiliser les décideurs économiques, politiques et militaires, ainsi que le monde éducatif, à l’âpreté de la compétition mondiale.
Le Centre entend ainsi convaincre de la nécessité, pour l’Afrique, et les Africains, de mobiliser une doctrine, des méthodes, des techniques et des outils de veille et de combat propres et adaptés aux spécificités historiques, géopolitiques, économiques, sociales et culturelles du continent. « Il est illusoire de penser qu’on y arrivera en copiant ce que font les autres, fussent-ils les meilleurs. Parce qu’un singe qui en imite un autre ne sera jamais vainqueur au concours de la grimace », argumente Guy Gweth dont l’expertise a déjà été mobilisée à l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN), Centrale Supelec et à l’Ecole de guerre économique de Paris.
Les prochaines éditions éditions de la JAIE permettront de distinguer les entreprises africaines les plus compétitives, les dispositifs étatiques les plus avancés et les meilleures formations africaines en matière de veille et d’intelligence économique. Elles seront, en outre, l’occasion d’organiser des tables rondes, conférences, colloques, expositions d’outils de veille, cartographie et analyse, des portes ouvertes et des salons de recrutement, en plus des publications dédiées.
Avec Agence Ecofin