La révolution tunisienne a représenté une étape importante sur la voie de la construction du projet national tunisien contemporain, après les batailles de réforme et de libération nationale, et les luttes de générations pour la démocratie et la justice sociale, la révolution est venue comme le point culminant de ce processus et le début de la réalisation des aspirations des Tunisiens à la liberté, la dignité et la répartition équitable du développement.
Cependant, l’expérience de la gouvernance depuis la révolution n’a pas réussi à réaliser ces aspirations et ces espoirs. Elle n’a pas atteint les objectifs de la révolution, ni préservé les piliers de l’État, de sorte que l’économie a reculé et que les tensions sociales sont restées en escalade, ce qui a entraîné une crise de confiance entre les citoyens et les partis politiques et une réticence à participer aux élections et au travail politique en général dans les secteurs de diverses parties du peuple
Les élections de 2019 ont abouti à une scène parlementaire dispersée et dissonante, et l’instabilité du gouvernement s’est exacerbée en raison de conflits destructeurs et de querelles entre les chefs de l’exécutif et du législatif sur l’influence et les pouvoirs.
À la lumière de cette crise aggravante et multidimensionnelle, les dirigeants du » Parti de l’espoir »> et du » Mouvement démocratique ‘, un groupe de nidaa tounes et un certain nombre de personnalités indépendantes, ont décidé de se fusionner en une structure politique unifiée ouverte à toutes les forces sociales-démocrates, y compris les partis et les personnalités, afin d’atteindre les objectifs et tâches suivants:
– Unir les forces démocratiques au sein d’une organisation contemporaine ancrée dans la société et porteuse d’un projet progressiste qui propose un programme pratique pour sauver la patrie et restaurer l’État, et pour mobiliser le peuple autour des véritables batailles du développement et du progrès.
-Reconstruire des ponts de confiance entre le citoyen et les politiques, par une pratique partisane qui repose sur l’honnêteté dans le discours et la sincérité dans le travail.
-Apporter un changement politique, débarrasser l’État du chantage et des centres de pouvoir infiltrés, et les restaurer par les citoyens pour servir leur sécurité, protéger leurs libertés, établir la justice et assurer l’application de la loi.
– Changer la scène parlementaire en modifiant la loi électorale, de manière à favoriser l’émergence d’une majorité garantissant la stabilité politique et le transfert pacifique du pouvoir.
-Construire un État fort et équitable qui tire sa légitimité du référendum universel, en révisant la constitution de manière à garantir l’unité du pouvoir exécutif dans le cadre de la séparation et de l’équilibre entre les pouvoirs.
Le parti travaillera pour renouveler son élite politique et la rajeunir en mettant en place une académie politique et un centre de réflexion qui formule des politiques publiques dans tous les domaines, et nous travaillerons également à créer une dynamique participative liée aux attentes des citoyens et ouverte à la société civile, car la Tunisie a aujourd’hui besoin d’une vie politique avancée basée sur des valeurs communes que nous tirons du patrimoine culturel tunisien. Ce sont les valeurs universelles des droits de l’homme et de la démocratie.
À court terme, nous travaillerons pour arrêter la détérioration du pays en appelant à un congrès national du secours qui formule des propositions pratiques pour sortir de la crise globale dans laquelle la Tunisie est bloquée, et les pouvoirs publics sont déterminés à mettre en œuvre ses résultats.
Nous voulons que ce soit un mouvement national, populaire, démocratique et social, qui constitue l’accumulation du projet national tunisien moderne et une continuation de ce que le mouvement national et le mouvement démocratique tunisien ont réalisé dans toutes ses générations afin de construire une Tunisie moderne et indépendante, et nous voulons couper définitivement avec les inconvénients du passé, en particulier la tyrannie politique et l’injustice sociale, et surmonter les déviations du présent.
Avec Communiqué