Dans un discours prononcé ce samedi 27 août à l’ouverture de la 8ème Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD-8), le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, a annoncé 30 milliards de dollars d’investissements en Afrique, en s’exprimant par visioconférence depuis Tokyo.
Kishida a précisé que ces investissements devraient être réalisés sur trois ans pour «contribuer à une croissance de qualité » sur le continent.
Le Japon « donne la priorité à une approche valorisant l’investissement humain et une croissance de qualité », a-t-il déclaré.
Le Premier ministre japonais a également indiqué que ces fonds « privés et publics » devront être consacrés entre autres à « la promotion de l’économie verte » qui bénéficiera d’une enveloppe de 4 milliards de dollars.
« Pour améliorer la vie des Africains, nous fournirons aussi jusqu’à 5 milliards de dollars cofinancés avec la Banque africaine de développement (BAD), dont un milliard pour des restructurations de dettes », a-t-il ajouté .
Kishida a assuré que son gouvernement s’emploierait à assurer des livraisons de céréales vers l’Afrique afin d’aider le continent à faire face à la crise alimentaire consécutive à la guerre en Ukraine.
Le Premier ministre japonais a aussi promis de mobiliser 300 millions de dollars de co-financements avec la BAD, pour « la production de nourriture ».
Soulignant l’importance d’investir dans le capital humain, le dirigeant japonais a par ailleurs annoncé que Tokyo envisage de former 300 000 personnes en Afrique dans les domaines de l’agriculture, les soins de santé, l’éducation et le droit.
Sur un autre plan, il a plaidé pour le maintien d’un ordre mondial « libre, ouvert et fondé sur des règles » pour assurer la paix et la prospérité dans le monde.
« Si nous renonçons à une société fondée sur des règles et permettons des changements unilatéraux du statu quo par la force, les conséquences s’étendront non seulement à l’Afrique, mais à l’ensemble du monde », a-t-il poursuivi.
En plaidant pour une croissance de qualité et des investissements dans le capital humain, l’économie verte et l’amélioration des conditions de vie des Africains, le Japon a clairement accru son influence sur le continent africain à travers sa croissance fulgurante ces dernières années et tente de se démarquer de son puissant rival, la Chine. Souvent sous forme de prêts pour financer les infrastructures.