Le président de la République Kais Saïed a affectué une visite officielle de trois jours en Egypte, à l’invitation du président Abdel Fattah al-Sissi. Qualifiée d’« historique » par la presse égyptienne .
Cette visite s’inscrit dans un contexte de guerre ouverte entre la présidence de la République et le gouvernement, la visite ne fut annoncée que moins de 24 heures à l’avance.
Lors de sa conférence de presse conjointe samedi au Caire le chef de l’Etat a déclaré que « La sécurité de l’Égypte est la nôtre, et toute position de l’Egypte à l’international sera aussi la nôtre ».
Le président de la république faisait certes allusion à l’antiterrorisme ainsi qu’à la sécurité hydrique et la récente escalade des tensions entre l’Egypte et l’Ethiopie, après que le président égyptien ait menacé la région d’une « guerre de l’eau » si le Grand barrage construit par l’Ethiopie sur le Nil privait l’Egypte « d’une seule goutte d’eau ».
La visite officielle fut suivie essentiellement par toutes sortes d’attractions de type touristique du président tunisien sillonnant de hauts lieux du prestige de l’Egypte que le régime aime à faire valoir.
Cette visite effectuée sans délégation ministérielle ni délégation d’hommes d’affaires, sans perspectives d’échanges commerciaux significatifs entre les deux pays.
Le chef de l’Etat a rencontré le patriarche Tawadros à la cathédrale de la Nativité du Caire et dans la journée, il s’est rendu dans la mosquée Al-Fattah al-Alim, sur le site de la future capitale égyptienne, un méga projet en cours de réalisation.
Il s’est ensuite dirigé vers l’institution Al-Azhar où il a été reçu par le grand Imam Cheikh Ahmed Mohammad Al-Tayeb.