Lors d’un point de presse, la présidente du parti destourien libre (PDL et députée, Abir Moussi a exprimé, ce jeudi 27 aout, que son parti a plusieurs réserves à l’encontre de la composition annoncée par le chargé de la formation du gouvernement Hichem Mechichi le 24 août dernier, et lui offre au la possibilité de rectifier sa liste pour qu’il accorde son vote de confiance à son nouveau gouvernement.
La présidente du PDL a appelé M. Mechichi à revoir la composition de son gouvernement, ce qui est possible constitutionnellement selon elle, en particulier l’Intérieur et la Justice Et de soutenir que la décision de M. Mechichi en ce qui concerne la révision de la composition déterminera le vote du parti.
Mme Moussi a exposé les raisons de cette décision. Pour elle, la trajectoire a dévié de l’axe négocié avec M. Mechichi depuis le weekend dernier. Parmi les points évoqués, le retard de l’annonce et l’erreur enregistrée dans un nom de ministre qui démontrent les pressions qu’a subi le chargé de la formation du gouvernement, qui l’ont poussé à annoncer son gouvernement à la dernière minute, pire après les délais réglementaires vu que l’annonce a été finie après minuit.
Moussi a aussi évoqué certaines nominations, qu’elle juge inadéquates notamment celle de Othman Jerandi et Mohamed Fadhel Kraïem, qui malgré le fait d’être des compétences, ont accepté de travailler avec Ennahdha, ce qui est compromettant selon son analyse.
La présidente de PDL a aussi remis en cause l’indépendance de Ali Hafsi, qui était membre de Nidaa Tounes, qui est selon elle les yeux de Rached Ghannouchi au sein du gouvernement et était un ancien Rcdiste, avant elle. Idem pour Ahmed Adhoum qui servirait aussi les intérêts de Ennahdha mais discrètement.
Abir Moussi a fortement critiqué la présence des magistrats (Leila Jaffel, Thouraya Jeribi, Hasna Ben Slimane et Mohamed Boussetta). Pour elle, c’est une politisation de la justice et une atteinte à son indépendance.
Elle a évoqué des CV vides et/ou le manque d’expérience cas de Brahim Bertégi et Taoufik Charfeddine, deux avocats mais inaptes selon elle à tenir deux ministères régaliens de premier plan : la Défense nationale et l’Intérieur.
Mme Moussi a carrément émis un véto contre Taoufik Charfeddine, dont l’un des gendres serait un terroriste dont les biens ont été saisis, ce qui est pour elle dangereux, en cette période délicate pour le pays. « Au niveau de la sûreté nationale, il faut prendre zéro risque », a-t-elle martelé. Elle a réclamé des explications et son remplacement.
Le deuxième vé
to a été émis contre Mohamed Boussetta, qui travaillerait pour les islamistes et ne serait apte à occuper le poste de ministre de la Justice. Son parti aurait également eu des démêlés avec ce juge qui aurait entravé la procédure initiée par le parti contre l’IVD.
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